Zorro : d’entre les morts
Urban comics
Zorro : d’entre les morts
Urban comics
Le pitch
Dans la ville mexicaine de La Vega, tout le monde honore la mémoire de Zorro qui, 180 ans auparavant, aurait signé le porche de l'église de son célèbre Z. Tout le monde, sauf les cartels. Ces derniers voient d'un mauvais oeil cette célébration populiste, symbole de révolution, au point d'assassiner l'acteur chargé de cet hommage.
Vingt ans plus tard, ses deux enfants, Rosa et Diego, finissent par recroiser le chemin du cartel parricide et doivent se rendre à l'évidence, l'heure de la vengeance a sonné.
*
Mon avis
Zorro. Voilà un héros un peu ringard, non ?
Déjà, quand j'étais petit, la série - qui me passionnait comme tous mes copains ! - me paraissait aussi un peu vieillotte, avec ces couleurs un peu baveuses typiques de l'âge d'or de la TV américaine.
Bien sûr, après, il y a eu les deux films avec Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones (Aïe ! Caramba !), vraiment sympas.
*
*
Mais bon, à côté d'Iron man et la galaxie de super-héros qui nous a submergé depuis une génération, c'est un peu démodé, non ?
Un type avec un masque qui s'enfuit à cheval (doué, le cheval !) et se bat avec une épée et un fouet, à part le côté SM, c'est juste too much...
*
*
Bon, j'arrête ici ma défense de l'indéfendable car, après la lecture de ce Zorro ressuscité par Sean Murphy et la déconfiture totale de l'univers/ multivers DC à la mord-moi-l'noeud, on peut se dire avec certitude : il n'y a pas photo, Zorro est bien le king, le meilleur de tous !
Il suffit d'ouvrir l'album publié avec soin par Urban Comics - papier épais, très grand format original, tout en hauteur - pour retomber en enfance.
*
*
Sean Murphy, qui manie aussi bien la plume que le stylo, a vite compris que, pour ressusciter Zorro, il fallait y mettre de la distance et de l'humour.
Pari réussi avec cette idée formidable d'un descendant de Zorro un brin autiste qui, de nos jours, se prend pour le vrai, le grand : son ancêtre !
*
*
Sauf que, question ambiance, fini les gentils méchants, les galopades à cheval et les duels à l'épée. Dorénavant, c'est cartels de la drogue, énorme 4*4 et mitrailleuses !
Avec un dessin réaliste aussi nerveux que virtuose, un découpage réinventé à chaque planche pour privilégier tout autant les scènes d'action que les poses pleine page d héros avec son fidèle destrier, et une mise en couleurs contrastées habiles (réalisée par Simon Gough); impossible de ne pas être séduit.
*
*
Résultat : un Tourne Page pour un one shot qui appelle, au final, très clairement à une suite.
NB : sans oublier un très beau cahier graphique de 25 pages pour clore l'album.
Acheter sur Amazon