Le pitch

Elizabeth se fait offrir par son mari Howard des vacances dans un hôtel chic de la côté anglaise. Dotty, sa voisine londonienne, entend en faire de même, mais Brian, son époux, ne peut que lui louer une caravane en guise de palace.

Autour d'eux, gravitent leurs enfants, une mère célibataire et son bébé hurleur, un mari fou de jalousie et sa ravissante épouse, un dragueur professionnel...

Ce petit monde va s'entrecroiser, non sans réveiller les libidos de chacun et provoquer mésaventures et rebondissements en série.

Mon avis

Si vous voulez imaginer à quoi ressemble un livre de Joseph Connolly, il suffit de regarder une photo de l'écrivain.

Impressionnant, non ?

Avec ses cheveux et sa barbe blanche de père Noël, d'une longueur et d'une densité incroyables, portés sur un costume cravate de bonne facture, l'homme possède le look totalement improbable et décalé d'un british excentrique.

*

*

Vacances anglaises, rebaptisé Embrassez qui vous voudrez lorsque le roman fut porté à l'écran sous ce titre par Michel Blanc, commence par une scène de sexe assez explicite au cours de laquelle le lecteur va sourire, puis rire franchement ce qui, vous l'admettrez, n'est pas la réaction normale à la lecture d'une scène hot !

Après, cela continue : tout l'art de Connolly est de s'emparer des travers de ses compatriotes pour en tirer une impressionnante galerie de personnages, dont il va entrelacer les trajectoires et entrechoquer les destins dans un seul et unique but : faire mourir de rire ses lecteurs... et ça marche !

Allons-y tout de go : Vacances anglaises est des romans qui m'a le plus fait rire au cours de ces dernières années.

Connolly possède le talent rare et merveilleux de brosser à grands traits des personnages caricaturaux, tous plus bizarres, abjects, ridicules ou sympas les uns que les autres, et de les mettre dans ses situations absolument impossibles, desquelles ils vont tenter de se sortir en devenant encore plus bizarres, ridicules, abjects...

La plupart des comédies loufoques commencent doucement, et accélère peu à peu (c'est le cas de la plupart des romans de Tom Sharp).

Avec Vacances anglaises, cela débute sur les chapeaux de roues... et cela accélère sans cesse jusqu'à la fin, près de 500 pages serrées plus loin.

Chaque scène semble branchée sur du 2 000 volts, les dialogues et les pensées des personnages s'entrechoquent, parfois à la limite de la cohérence tellement cela va vite et de travers...

Un bonheur permanent pour les adeptes du non sens anglais !

Vous cherchez un bouquin parfait pour le week-end ou les vacances, pour oublier les soucis du quotidien et rire à gorge déployée ? Ce petit bijou mal élevé, sans filtre et cynique est pour vous !

NB1 : attention : si vous détestez les scènes crues, le mauvais esprit, l'humour cruel, ce  conte explosif n'est pas, mais alors vraiment pas pour vous (j'en connais qui n'ont pas du tout apprécié...) !

NB2 : devant le succès rencontré, Joseph Connolly reprendra les "héros" de ce roman peut après, dans un deuxième tome intitulé  N'oubliez pas mes petits souliers, presque aussi réussi.