Un travail comme un autre
Sarbacane
Un travail comme un autre
Sarbacane
Le pitch
Alabama, 1920, Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit.
Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie… La cellule d’un pénitencier, la décomposition d’un mariage, la terre impitoyable…
Une fable humaniste en résonance avec les questions économiques et sociaux actuels.
*
Mon avis
J'ai croisé le chemin d'Alex Inker en 2017, à la sortie de l'album Panama Al Brown, chez Sarbacane (ma critique est sur le site).
Bien que modérément passionné par le sujet lui-même de l'album (je ne suis pas fan de l'histoire de la boxe), j'avais alors apprécié le travail graphique d'Inker, un travail particulièrement soigné sur les contrastes entre noir et blanc (les 156 planches étaient entièrement en noir et blanc), très "chic" et adapté à l'époque où se déroulait l'histoire.
Me revoilà aujourd'hui face à une autre production d'Alex Inker, un autre gros bouquin au format identique au précédent (180 planches sur un papier et sous une couverture très épais, toujours chez Sarbacane.
Un travail comme un autre est l'adaptation d'un roman de Virginia Reeves, un chronique terriblement noir dans l'entre-deux guerres, en Alabama.
Dès la couverture, il y a de quoi être interloqué. 6 hommes en rang d'oignon, dessinés à gros traits encrés, avec une mise en couleur limitée à un dégradé d'orange.
Si le style vous titille autant les yeux que l'estomac, autant vous prévenir : l'intégralité de l'album est à l'image de cette couverture.
Des traits épais, du blanc et de l'orange. Tous les dégradés d'orange.
Rien d'autre, si ce n'est quelques nuances bleutées à de rare moment du récit. Une overdose d'orange.
Tout cela sous un gaufrier à trois bandes, avec des cases énormes. 180 planche, à lire en une grosse demi-heure, c'est bien court pour un album hors de prix (28 €).
Tout cela ne m'aurait que modérément gêné, si j'avais été passionné par l'histoire. Ce n'a pas été le cas.
Un travail comme les autres est un mélodrame comme on ose plus en faire, où tout se passe mal, jusqu'à la fin (atroce).
Le seul point qui introduit un peu de tendresse et d'espoir dans l'histoire, est l'amitié entre le héros et un chien, c'est vous dire...
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