Un taxi mauve

Michel Déon

Gallimard

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Le pitch

Le narrateur, qui mène une vie retirée dans la campagne irlandaise, y fait d'étranges rencontres.

D'abord, quelques descendants de la famille Kean, Irlandais qui ont fait fortune en Amérique. Ils sont deux frères et deux soeurs : le gentil Jerry, qui a trop fumé l'opium à New York et que l'on a envoyé se mettre au vert en Erin, Sharon, au charme acide d'éphèbe, qui est devenue princesse en achetant un château allemand et son châtelain , Moira, très grande vedette de cinéma, suivie de sa cour de pédérastes et d'alcooliques, enfin Terence, que l'on ne verra que sur un écran de télévision, car il est cosmonaute et va débarquer sur la Lune.

Et puis voici une autre famille (...)

Mon avis

Grand prix de l'Académie française en 1973.

Si j'étais un vieux gâteux ronchon, je prendrais une voix chevrotante et je vous dirais : "Ah, mon bon monsieur, des auteurs comme Michel Déon, en France, on en fait plus des pareils, on a cassé le moule !".

Je ne suis ni vieux, ni ronchon, mais je vous le dis quand même : Michel Déon, qui nous a quitté en 2016, était unique et grâce lui soit rendu.

Un taxi mauve, au même titre que Les poneys sauvages et Le jeune homme vert,  est un des sommets de son oeuvre romanesque.

L'écriture est d'un classicisme absolu, le style de Michel Déon est, comme toujours, lumineux, porteur d'impressions fugaces, de sentiments.

Ce roman, lors de mon adolescence, m'a donné le goût de l'Irlande, qui ne m'a pas quitté depuis.

Ce récit est l'Irlande, ses paysages, ses senteurs, ses ambiances... On sent à quel point l'auteur est tombé amoureux de ce pays, où il passera l'essentiel de sa fin de vie.

Je crois n'être pas le seul français à avoir été touché de la même façon : Déon aura été pendant près d'un demi-siècle le meilleur vecteur de promotion de l'Irlande (et de la Grèce) en France, c'est bien connu !

À lire, et à voir (le film d'Yves Boisset avec Philippe Noiret est très réussi)

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