Le pitch

La chance tourne. Ce qui devait être un coup sans risque, garanti sur facture, se transforme en descente aux enfers pour Tyler Cross. Un enfer qui porte le doux nom d'« Angola », la plus grande prison de haute sécurité des États-Unis, entourée de marécages et écrasée par le soleil torride de Louisiane.

Cerise sur le gâteau : le clan Scarfo a mis un contrat sur sa tête, et les Siciliens sont nombreux parmi les détenus… Si Tyler sort un jour de cet enfer carcéral, ce ne sera pas pour bonne conduite.

Tyler Cross est un récit complet ; une histoire de gangster, un polar noir froid et teigneux.

Mon avis

2ème tome de la série Tyler Cross, écrite par le talentueux Fabien Nury (Il était une fois en France) et le graphiste au style unique, Brüno.

Allez d'abord voir tout le bien que j'ai pu écrire sur le premier volume de la série, intitulé Tyler Cross (si, si !), et vous comprendrez pourquoi je me suis précipité sur le second volet.

Deux ans pour préparer ce second one shot de près de cent planches, le rythme de création est lent, mais cela en vaut le coup.

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Notre ami/ennemi Tyler (toujours aussi anti-héros) se retrouve en bien mauvaise posture, puisque le voilà coincé dans l'enfer d'un bagne de Louisiane.

Dès le départ : ambiance torride.

Chaleur, humidité, violence extrême, flics pourris... l'enfer.

Lutter pour survivre; et encore...

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Et un seul but pour Tyler : s'évader. Vivant si possible.

Voilà l'histoire.

Passionnante, franchement, car Fabien Nury joue avec tous les codes imaginés depuis Papillon, la référence du genre, et il le fait parfaitement.

Mais - et c'est la seule limite de l'album par rapport à son prédécesseur - très linéaire et donc un brin prévisible... jusqu'à un certain point cependant, car l'auteur aime bien les petits switchs sortis de derrière les fagots.

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Une BD pour adultes, toujours exclusivement, bourrée de violence, de sang et d'amertume.

Les dessins de Brüno sont pile-poil adaptés au propos, une fois intégrés leur étrangeté (et notamment les visages taillés à coup de serpe, aux yeux vides et blancs, qui font vraiment bizarres).

Et Brüno parvient même à sortir des couleurs fades du premier album pour, dans une deuxième partie d'histoire, mettre un peu de soleil dans la vie de Tyler.

Mais ça, c'est l'histoire du troisième volume...

Toujours recommandé. Sans réserve.