Le pitch

Tu mourras moins bête est un blog de vulgarisation scientifique en bande dessinée. Son auteure, Marion Montaigne, y aborde la science sous un angle humoristique, mais toujours dans un souci d'exactitude scientifique et une certaine pédagogie. Le premier tome de la bande dessinée : La science, c'est pas du cinéma ! pointe de manière comique les aberrations scientifiques qui parsèment les films d'action et de science-fiction (Chérie, j'ai rétréci les gosses, Volte/Face, Indiana Jones...) ou encore les séries TV comme Les Experts.

Chaque article commence par une carte postale dans laquelle un lecteur (virtuel) pose une question existentielle : "Quand y aura-t-il des ascenseurs pour l'espace ?", "Quand est-ce qu'on pourra acheter des sabres laser sur eBay ?", "C'est quoi l'apoptose ?". Une petite prof à moustache y répond avec un humour décalé et farfelu. Le but à la fin de l'article : avoir un peu appris et beaucoup ri !

Mon avis

Marion Montaigne, graphiste de talent (Ecole Estienne, Ecole des Gobelins) dotée d'un humour hors norme, est devenue vraiment très, très connue à la suite de la sortie du récit Dans la combi de Thomas Pesquet, publié en 2017 et vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.

Un succès mérité tant la jeune femme avait su, dans une démarche de vulgarisation scientifique, rendre connu et accessible au grand public la vie d'un astronaute.

Mais avant cette consécration, elle tenait depuis plusieurs années un blog de vulgarisation scientifique où, à coup de publication de quelques pages, elle faisait la peau à pas mal de croyances et d'images d'Épinal liées à certaines vérités (ou contre-vérités) scientifiques.

Tu mourras moins bête à eu tellement de succès que le format a été adapté à la télévision, puis transposé sur papier (3 tomes à ce jour).

Avec La science, c'est pas du cinéma, la turbulente auteure s'attaque à tout ce qui se rattache au cinéma (les films d'action et de SF) et à la télévision (les séries TV).

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Le but : décortiquer les longs métrages et pointer toutes les absurdités, impossibilités, fantasmes débitées à longueur de journée par les scénaristes, et les confronter à la réalité.

Un exemple ? Le premier sujet concerne les blessures par balle dans les films.

En quelques planches bien trash, avec ses graphismes immédiatement reconnaissables (un style rien qu'à elle, sorte de crobardage volontairement élémentaire, avec des personnages aux yeux immenses), elle ridiculise tout ce que les spectateurs avalent à longueur d'année, en ramenant ces inepties à la réalité scientifique.

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Non, on ne doit pas soigner une blessure par arme à feu en farfouillant au hasard dans une plaie pour en retirer la balle, puis recoudre immédiatement la plaie... au risque de précipiter la survenance d'une septicémie !

L'album, au format identique à un roman graphique, comporte 250 planches. Elle se lisent à toute vitesse, mais l'ensemble est consistant car il y a beaucoup de texte.

Bien entendu, tous les sujets ne sont pas également réussis, mais on apprends à chaque fois quelque chose.

Quoiqu'il en soit, le niveau général est excellent et certains sujets m'ont fait mourir de rire; je vous conseille le chapitre sur les entomologistes forensiques (les spécialistes des insectes qui prolifèrent sur les cadavres).

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Plus fort : si le livre fera rire les lecteurs adultes, il séduira également les adolescents (l'humour est vraiment potache) tout en leur ouvrant les yeux sur pas mal d'informations sérieuses. Science + Rire : un véritable effet kisscool, en fait !

Chaudement recommandé à tous les esprits curieux.