Le Trône de fer – L’intégrale 1
Pygmalion / J'ai lu
Le Trône de fer – L’intégrale 1
Pygmalion / J'ai lu
Le pitch
Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes...
En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d'homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures; au sud, l'ordre établi chancela, la luxure et l'inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
Dans la lignée des Rois maudits et d'Excalibur, Le Trône de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu. L'épique et le chevaleresque côtoient sans cesse le vil et le démoniaque. La bravoure et la loyauté se heurtent à la duplicité et à la fourberie.
Mais dans ce tourbillon d'aventures cruelles, ce sont finalement l'amour, la tendresse, l'indestructible force de l'amitié qui rayonnent au-dessus des ténèbres.
Mon avis
Présentation générale liminaire (que vous retrouverez au début de l'avis de chacun des tomes de la saga)
Lorsque j'ai entamé la lecture de Le trône de fer, au tout début du millénaire, seuls neuf des quinze (ou plutôt trois des cinq volumes, voir plus bas) de la saga étaient parus, et les romans et le titre original, A Song of Ice and Fire (Un chant de glace et de feu) connus des seuls initiés.
Quant au projet d'une adaptation (intitulé Game of thrones), il était encore dans les limbes.
Ce roman de fantasy m'avait été conseillé par un de mes amis, grand lecteur, alors que je sortais de la lecture enthousiaste d'une autre saga fantasy, L'assassin royal. Il m'avait alors dit : tu verras, Le trône de fer, c'est autre chose, c'est du costaud !.
Aujourd'hui, avec le recul, je pense qu'il était en dessous de la vérité : par l'ampleur de son récit et de son imagination, la multitude de thèmes et de personnages abordés, mais aussi par la qualité de son écriture, je pense que l'on doit placer cette série au niveau, si ce n'est devant la référence absolue en ce domaine : Le seigneur des anneaux.
Je ne peux donc qu'encourager n'importe quel candidat amateur de merveilleux, fantastique, histoire médiéval, roman d'aventure (tous seront conquis) à dévorer cette saga encore inachevée à ce jour (le sera-t-elle un jour ?).
Cher lecteur averti, aguerri, je vous promet, je vous garantie des semaines et des semaines de lecture passionnante, immergée dans un fleuve narratif tentaculaire qui vous emmènera hors du monde réel.
Un Tourne Page magique, dans le sens littéral du terme, qu'il convient de placer à une place de choix dans sa bibliothèque idéale.
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Le premier tome de cette "intégrale" correspond au premier volume publié à l'origine (en 1996) par George R.R. Martin aux Etats-Unis, intitulé A game of thrones.
Lors de sa publication en France deux ans plus tard, compte tenu de la taille énorme du manuscrit, l'histoire fut éditée en deux tomes, intitulés Le trône de fer et Le donjon rouge (Le trône de fer T2).
Ce n'est que de nombreuses années plus tard, au moment où la série (roman, puis série TV) devint un succès mondial phénoménal, que l'éditeur Pygmalion décidera de rééditer la saga sur son format original.
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L'intelligence de George R.R. martin, c'est d'avoir transposé une histoire de conflits de pouvoir post-médiéval, dans un monde "ailleurs" qui ressemble au nôtre, où les êtres humains ressemblent à ceux de notre Terre, mais où un fumet de magie flotte par endroit sans pour autant saper définitivement les bases d'un récit historique traditionnel.
Pour simplifier, disons que Le trône de fer (je garderai ce terme générique pour la saga) est une sorte de réinvention des Rois maudits, de Maurice Druon (George R.R. Martin ne s'est d'ailleurs jamais caché de cette très forte influence, il l'a même revendiqué)...
Mais un Rois Maudits puissance dix, placé sur un terrain de jeu où l'on aurait rajouté des dragons, des géants, des morts-vivants et un peu de sorcellerie !
Dès le premier tome, énorme (plus de 1 000 pages), le ton est donné.
Le récit suit, de manière alternative, de nombreux personnages qui évoluent sur un très vaste territoire (qui ressemble plus que vaguement à la Grande-Bretagne) partagé entre sept maisons dont l'une d'entre elle a pris, momentanément, le pas sur les autres, pour occuper Le trône de fer.
Le niveau d'évolution, tant technologique que social correspond à celui du... disons XVI° siècle.
Une lutte terrible sévit depuis des générations entre les sept royaumes, chacun d'entre eux étant gouverné par une dynastie plus ou moins contestée.
La colonne vertébrale de la saga, c'est la famille Stark, que l'on identifiera tout au long de l'histoire comment étant les "gentils" de l'histoire.
A la suite d'une succession de drames (dont je ne vous dirais rien, et puis quoi encore !), la famille Stark - dont tous les membres sont remarquables - va se retrouver éclatée au quatre coin des royaumes.
Chacun de ses membres (du moins, chacun de ceux qui vont survivre !) va tenir un rôle primordial dans l'histoire de ce monde complexe.
Car complexe est ce monde impitoyable...
C'est cela la première caractéristique de la saga : George R.R. Martin déploie un imaginaire d'une complexité invraisemblable, sans doute sans égale dans l'histoire de la littérature.
Les personnages principaux se comptent par dizaines, et les personnes secondaires par centaines.
Attention, d'ailleurs, à ceux qui voudraient affronter ce fleuve géant sans posséder suffisamment de "métier" de lecteur : la complexité de l'histoire découragera probablement une bonne partie des novices et des amateurs de fantasy standard !
(suite de ma critique avec le second tome)
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