Le pitch

Un professeur d'université s'aperçoit que son étudiant lui a rendu un devoir plagié.

Un autre se chamaille avec son frère lors de vacances en Italie.

Un agent immobilier peine à vendre la maison d'une entasseuse compulsive, qui possède entre autres une ma chine à expresso de la taille d'une motoneige.

Un romancier se méfie de producteurs de cinéma qui lui demandent de remanier un scénario écrit des années auparavant. " Un homme intelligent en serait resté là, songe-t-il, mais cet homme-là n'est visiblement pas dans les parages. "

Quatre Trajectoires, quatre Nouvelles.

Mon avis

Les connaisseurs de Richard Russo savent que l'auteur est fasciné par Venise, sujet (secondaire) de son excellent roman Le pont des soupirs.

Il n'est donc pas totalement étonnant que la ville soit le décor de Voix, la très longue et très déprimante nouvelle (120 pages) qui occupe une part essentielle  de ce recueil.

Trois cents pages, quatre nouvelles seulement.

Et, franchement, un encéphalogramme plat, du début jusqu'à la fin.

Aucune émotion ressentie à la lecture de ce livre dépourvu de la moindre intensité dramatique, si ce n'est l'ennui, au point que j'ai lu en diagonale la dernière nouvelle, Milton et Marcus.

Construction artificielle, scénario perclus de rhumatisme, personnages sans crédibilité, l'ensemble semble sorti de la plume d'un professeur d'écriture d'une université américaine.

Une littérature pour vieux lecteurs dépressifs, une plume anémiée.

Mais où est donc passé le Richard Russo affûté de Le déclin de l'empire Whiting ou de Quatre saisons à Mohawk ?  Son esprit caustique, son humour ?

Franchement, si vous ne connaissez pas l'auteur, jetez-vous sur ces titres formidables. Et si vous le connaissez, passez votre chemin !

Triste de voir un grand auteur en panne d'inspiration.