Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un
10/18
Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un
10/18
Le pitch
"Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre. À peine la tempête s'est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montagnes que déjà la neige – et les cadavres – s'amoncelait. Il faut dire que nous, les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n'avons qu'une seule chose en commun : chacun de nous a déjà tué quelqu'un."
UN VÉRITABLE ROMAN À ÉNIGME : Hommage aux chefs-d'œuvre du roman à énigme, Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un est un roman policier qui exige du lecteur une participation active à l'enquête.
Vous pensez connaître toutes les ficelles du genre thriller ? Méfiez-vous : Benjamin Stevenson les connaît aussi. Et il vous attend de pied ferme, prêt à jouer avec vous et à déjouer toutes vos attentes. Ne boudez pas votre plaisir et joignez-vous dès maintenant à l'enquête la plus originale, sensationnelle et divertissante de l'année.
Mon avis
Il ne suffit pas de s'appeler Stevenson pour écrire de grands romans : voilà ce que j'ai pensé en refermant, vraiment déçu, un bouquin qui m'avait pourtant attiré par son titre, son pitch et sa couverture graphiquement originale.
Comme quoi, un livre trop habilement packagé peut se retourner contre lui-même, car le lecteur risque d'en attendre trop.
Toute la qualité initiale du roman tient dans l'idée de rendre hommage aux whodunit, ces romans policiers à énigme où il s'agit de deviner le coupable d'un meurtre.
Benjamin Stevenson conceptualise la démarche en prenant, au travers du récit de son narrateur, de la distance par rapport à l'objet même du roman.
Ernest est un auteur de livres théoriques sur l'écriture de romans policiers, et il s'adresse directement tout au long du livre au lecteur pour lui expliquer ce qui va se passer, ou pas.
Avec un humour bienvenu, il désacralise ainsi par exemple le sacro-saint suspens du polar en annonçant à l'avance le numéro des pages du livre où un personnage meurt.
Avantage : la participation du lecteur à cette mise à distance lui donne l'impression de jouer à un jeu de rôles, dont il devient un participant.
Inconvénient : sur la durée, le concept s'épuise, devient de moins en moins drôle et de plus en plus agaçant.
Mais, une fois cet aspect formel évoqué, il faut bien avouer que Stevenson a eu les yeux plus gros que le ventre, et que son histoire, au fur et à mesure de plus en plus abracadabrantesque, s'étire, s'étire, au fil d'interminables (interminables !) dialogues.
Résultat : près de 500 pages qui en auraient mérité 250 de moins, et une explication finale introuvable mais que le lecteur attentif avait tout de même, sur le principe, déjà trouvée.
Dernier point : c'est écrit à la va-comme-je-te-pousse, ce qui ne facilite pas une lecture que certains auront, probablement, abandonné avant la fin.
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