Le pitch

Partout dans le monde, des moteurs d’autos explosent : l’essence doit être trafiquée! Une crise pétrolière menace.

Au Moyen Orient, le cheik Bab El Ehr tente de renverser Ben Kalish Ezab, et ce conflit local peut dégénérer en une guerre générale.

C’est bien assez pour inciter Tintin à se rendre, toutes affaires cessantes, au Pays de l’Or noir.

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Mon avis

15ème album des aventures de ce bon vieux Tintin, l'homme la houpette.

Tintin au pays de l'or noir est le seul album où, entre chaque lecture, j'oublie l'histoire.

Impossible de m'en rappeler, à l'exception des mésaventures inénarrables des Dupont errant dans le désert, et des blagues stupides de ce petit mal élevé d'Abdallah...

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Aujourd'hui, après une nouvelle lecture, j'ai enfin compris pourquoi : il n'y a pas d'histoire !

Ou plutôt : il n'y a plus d'histoire...

Commencé par Hergé juste avant la guerre avec une trame narrative bien précise, s'appuyant sur le contexte géopolitique de l'époque, l'album ne fut achevé qu'une bonne dizaine d'années plus tard.

Il fut ensuite retravaillé à nouveau au début des années 70, afin de tenir compte des modifications de la situation au moyen -orient, situation qui n'avait strictement plus rien à voir avec celles les années 30, pas plus qu'avec celles des années 50.

Résultat : l'histoire est franchement inconsistante et à la limite de l'incompréhensible.

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La meilleure preuve : Hergé lui-même abandonne l'idée de justifier le sauvetage miraculeux de Tintin par le capitaine Haddock, au milieu de la planche 54.

La tentative d'explication - à chaque foi avortée - du cher barbu alcoolo devenant peu,à peu, jusqu'à la fin de l'histoire, un vrai runing gag.

Ce manque de consistance scénaristique explique pourquoi, au delà de ces innombrables gags, Tintin au pays de l'or noir est un des récits les plus anecdotiques de la carrière tintinesque.

Venant après plusieurs chefs-d'oeuvre, et publié juste avant d'autres chefs-d'oeuvre, l'album souffre terriblement de la comparaison.

Attention : ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! La lecture de l'album est un vrai plaisir, mais un plaisir léger, léger.