Le pitch

Dans les années 1930 à New York, le Waldorf Astoria est l' hôtel le plus prestigieux de tout Manhattan. Quand Nina, une charmante femme et son cortège de la haute-société font irruption dans ce temple du luxe, l'établissement est frappé par une série de vols mystérieux à laquelle se retrouvent mêlés Frank, un jeune groom, et Theresa, une femme de ménage de couleur. L affaire devient très problématique, et le duo doit rapidement se faire confiance pour découvrir la vérité tout en naviguant constamment entre ces deux classes que tout oppose.

Lauréat d'un Eisner Award, Jonathan Case (Dear Creature, Green River Killer) signe un roman graphique tout en subtilité à la dimension politique et sociale. À travers son intrigue faussement légère et ses personnages criants de vérité, The New Deal explore les relations humaines, les disparités de classes et les tensions raciales, et capte avec une grande justesse l'esprit de l'époque qu il décrit : la Grande Dépression des années 1930.

Mon avis

Loué Glénat BD de s'intéresser à ce qu'il se passe outre-Atlantique !

Avec ce one shot publié dans la collection Originals de la maison d'édition américaine Dark Horse, Glénat est tombé sur une petite perle.

Petite, car le format de ce roman graphique est presque celui des comics US : un 17.5*25 cm que l'on pourrait presque glisser dans la poche d'un imperméable.

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Mais le travail de publication est particulièrement soigné, avec une épaisse couverture cartonnée, des pages bleu roi, l'impression des planches dans un noir et blanc souligné par un lavis bleu-gris extrêmement esthétique.

En finale, un cahier historique d'une vingtaine de pages vient mettre l'intrigue en perspective dans l'histoire des 30's américaines.

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Petite perle, donc, car l'album est une merveille graphique entièrement destiné au plaisir visuel des amateurs de la fin de la période art déco et des roaring thirties : trait élégant, ligne clair, architecture new-yorkaise (toute l'histoire se déroule à l'intérieur du Waldorf Astoria), robes et bijoux Tiffany...

Jonathan Case est un jeune auteur (complet : scénario + graphismes !), mais il a tout compris de l'époque, cette période incertaine où l'Amérique vacillait encore, sortant avec difficulté de la crise de 29 grâce au New Deal.

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L'intrigue est apparemment celle d'une comédie légère comme une bulle de savon où s'agitent dans tous les sens des personnages très typés, comme au théâtre ou au cinéma.

Mais l'inspiration vient de haut, on pense au Howard Hawks de L'impossible Monsieur Bébé mais surtout au Franck Capra (L'Extravagant Mr. Deeds, Mr Smith au Sénat)  capable de faire rire sur une trame sociale bien plus subtile qu'il n'y parait de prime abord.

Délicieux, sans conséquence, simple plaisir de l’œil et de l'esprit, The New Deal est éminemment séduisant.

Une réussite et un auteur à suivre.