The boys

Intégrale

Garth Ennis, Darik Robertson

Panini comics

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Le pitch

Les Sept sont la plus grande équipe de super-héros du monde. Ils protègent les habitants des pires menaces... enfin, en principe.

En réalité, le groupe est un ramassis de crapules sadiques aux ordres d'une méga-corporation. Mais une équipe de la C.I.A. est formée pour les surveiller et parfois régler les problèmes d'une façon radicale. Billy Butcher et ses hommes - P'tit Hughie,  la Crème, le Français et la Fille - les ont à l'oeil et sont prêts à intervenir violemment quand les super-héros dépassent les bornes.

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The boys  

Mon avis

Vous aimez les comics trash ? Les histoires de super-héros bien sanglantes, caustiques, cashs, déconnantes, scatos, sexos, choquantes ?

Si c'est le cas, vous devez être fans de Deadpool, Kick-Ass, Sin City, The Spawn, Wanted, sans parler du Preacher, bien entendu, et je pourrais ajouter Kingsman et Jupiter's Legacy. Mais tant que vous n'avez pas lu The boys, vous n'avez rien lu !

The boys, c'est une immense série de 72 épisodes répartis en 21 chapitres, eux-mêmes regroupés en une intégrale de 6 énormes volumes de 350 planches chacun.

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The boys

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Plus de 2 000 planches, donc, d'une histoire ahurissante absolument bourrée de dialogues, au point qu'il vous faudra sans doute une bonne semaine, à raison de trois heures par jour, pour arriver au bout !

Garth Ennis est le scénariste de l'entière série et, sans doute, celui qui pique la plus haute marche à Mark Millar sur le podium du genre comics trash.

Reconnu auparavant mondialement pour The preacher, il est parvenu à égaler (dépasser ?) cette série what the fuck pour commettre un crime de lèse super-héros gigantesque dont vous ne sortirez pas indemne, je peux vous le garantir.

Intense Tourne Page (le genre à ne pas dormir la nuit), The boys possède une structure narrative sacrément costaud (il en fait pour tenir 2 000 pages !) autour de la déconstruction du mythe des "supers".

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The boys

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Dans cette histoire, le lecteur est plongé dès le départ dans les coulisses des sauveurs de l'humanité; et il découvre tout de suite que tout ce qu'on raconte au peuple sur leurs exploits, leur bravoure, leur moralité, n'est que mensonges, marketing, foutaises, car la réalité est exactement à l'inverse de l'apparence : les supers sont d'épouvantables salauds !

Et - contrepartie - les méchants (The boys) qui essaient d'affronter les supers pour limiter la casse sont en fait les gentils ! Gentils eux-mêmes pas toujours très nets, cela va sans dire...

Vous comprenez tout ce que je vous dis ? Non ? Pas grave, c'est l'intention qui compte...

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The boys

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Voilà donc notre groupe de boys qui vont, sans cesse risquer leur vie pour éviter les dérapages des supers, contrer les plans du gouvernement américain pour manipuler les foules, et occasionnellement faire le ménage entre-eux.

C'est dark (so dark !), bourré de scènes d'une violence inouïe, de dérapages sexuels, dézinguant le politiquement correct au bazooka.

Les dialogues fusent comme des mitraillettes, souvent très, très drôles et les twists s'enchainent.

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The boys

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Tout cela sur un fond graphique pour l'essentiel magnifique : Darik Robertson a dessiné plus d'une moitié des volumes, avec un style semi-réaliste bourré de noirs intenses qui cadre parfaitement avec l'ambiance du comics, assisté par une demi-douzaine d'autres dessinateurs pour le reste (avec un niveau extrêmement variable, malheureusement).

Bien entendu, il y a des hauts et des bas, quelques épisodes un peu longs, voire superfétatoires (vous pouvez éviter carrément les épisodes de la minisérie Herogasme), mais vous verrez, vous oublierez vite ces quelques défauts pour courir après le scénario !

Ultime précision, si cela était nécessaire : l'ouvrage est réservé exclusivement aux adultes prêts à affronter les tempêtes du totalement incorrects.

Choquant, vous dîtes ? Oh oui, j'aime ça !

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