Le pitch

Centre correctionnel d'Attica. L'arrivée d'un détenu fait grand bruit. Le prisonnier vient en effet d'être envoyé dans la cellule du Soul Man. Ce dernier, véritable légende vivante, a tué tous ses compagnons de cellule. Pourquoi le jeune Félix a-t-il alors été placé ici ? Soit on veut sa mort, soit il y a là un mystère.

Commence alors entre les deux hommes un étonnant jeu du chat et de la souris...

Mon avis

Soul man est le troisième volet d'une série de six one shot consacrés à une série de casses. A chaque fois, un hold-up, une entourloupe, une histoire de détournement bien tordue.

Le premier, Diamond, se déroulait en pleine Sibérie et était plutôt réussi (voir ma critique sur le site).

Le second, Le troisième jour, était un récit plutôt bizarre se déroulant le jour de la crucifixion du Christ sur le Sinaï !

Avec Soul man, nous voilà sur une histoire un brin plus classique, l'histoire d'un paquet de biffetons que tout le monde recherche, sans succès, depuis des années.

Les graphismes de Denys, très réalistes, sont plutôt réussis et donnent l'impression de visionner un épisode d'une série en streaming, avec une mise en couleurs du grand Hubert.

Mais ce qui fait toute la qualité et le sel de cet épisode en 54 planches, c'est le scénario de David Chauvel.

Sur un fond sonore sympathique (avec un titre pareil, il fallait sans douter !), l'auteur nous déroule une histoire qui se déroule essentiellement en prison.

La prison a toujours été un décor formidable pour les récits à suspens (au hasard : les séries OZ, Prison break, Orange is the new black, ou le grand film La ligne verte) : claustrophobie, danger permanent, confrontations entre des personnalités exacerbées, tous les éléments sont là pour créer une atmosphère lourde, avec une tension permanente.

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David Chauvel mène le lecteur par le bout du nez, avec plusieurs rebondissements habiles (mais que les plus malins et les plus expérimentés verront peut-être venir...), jusqu'à un switch final qui clôt habilement l'épisode.

Conclusion ? Un petit Tourne Page de derrière les fagots, comme on aimerait en lire plus souvent !