Seuls
Dupuis
Seuls
Dupuis
Le pitch
Il y a d'abord Yvan, 9 ans, l'artiste rigolo et carrément lâche. Il y a ensuite Leïla, 12 ans, la garçonne énergique et optimiste. Viennent ensuite Camille, 8 ans, la naïve généreuse et moralisatrice et Terry, 5 ans et demi, le gamin turbulent et attachant. Et puis, il y a aussi Dodji, 10 ans, l'ours au grand coeur.
Ces cinq enfants se réveillent un matin et constatent que tous les habitants de la ville ont mystérieusement disparu. Que s'est-il passé ? Où sont leurs parents et amis ? Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une grande ville vide et vont devoir apprendre à se débrouiller... SEULS !
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Mon avis
Depuis 15 ans, la série Seuls se distingue, hors normes, dans le paysage de la BD francophone.
Enorme succès commercial, le projet Seuls s'est allongé, prolongé au fil des albums, pour comporter à ce jour 13 volumes.
Succès commercial en grande partie mérité, tant les auteurs ont su positionner leur histoire sur un créneau à ma connaissance jamais exploré jusqu'alors.
Un créneau que je qualifierais (fort improprement) de "récit fantastico-horrifique pour tout public".
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Explication : vous avez lu le pitch ? Il résume fort bien le point de départ : des gamins se réveillent dans une ville désertée par les adultes. Définitivement.
Ils vivent désormais dans un monde sans adultes. Où sont-ils passés ?
Très vite, les manifestations les plus étranges se multiplient poussant les jeunes héros à se poser une autre question : où se trouvent-ils exactement ? Ce monde est-il leur monde ?
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Bien entendu, je ne vous livrerais pas un seul petit bout d'élément de réponse (non mais, pour qui me prenez-vous ?!).
Le suspens est là, et Fabien Vehlmann, derrière son clavier, multiplie les rebondissements à grande vitesse avec beaucoup d'habileté, il y a de l'action et de l'émotion à chaque page.
Pas de doute, Seuls est un vrai Tourne Page !
Le lecteur est d'autant plus accroché que le scénario, de fantastique, tourne parfois de manière surprenante à l'horrifique.
Un horrifique "gentil", destiné au départ aux enfants et adolescents, car la série est publiée chez Dupuis et les graphismes (très sympas) de Bruno Gazzotti respectent tous les canons de la BD belge de la grande époque : traits ronds, non réalistes, entre Spirou, Yoko Tsuno et Gil Jourdan.
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Mais le décalage entre le dessin et le climat de l'histoire surprend de plus en plus, au fur et à mesure qu'on avance dans l'intrigue, car les coups de théâtre et les twists sont parfois très violents, les sentiments exacerbés, certains thèmes développés évoquent des sujets politiques et sociologiques sacrément sérieux...
Résultat : la série est vraiment à déconseiller aux plus jeunes enfants; a contrario, elle est à recommander aux adultes, cible de clientèle sans doute non prévue au départ par les auteurs !
Le volume que je présente aujourd'hui regroupe les 5 premiers tomes de la saga.
Je vous conseille fortement d'aller droit dessus : il correspond au premier cycle de l'histoire et livre au bout des 260 planches une vraie explication à ce qui s'est déroulé depuis le début.
Juste ce qu'il faut, ni plus, ni moins. Après, vous continuez ou non, c'est votre choix !
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