Le pitch

En 1997, alors qu'il est responsable d'une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue.

Guy Delisle l'a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d'un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ?

Un ouvrage déchirant, par l'auteur de Pyongyang, de Shenzhen, de Chroniques birmanes et de Chroniques de Jérusalem.

Mon avis

Je ne vais pas passer trois heures à mettre cet album en perspective, puisque le pitch de l'éditeur le fait très bien en quelques lignes.

Sachez simplement que Guy Delisle, que j'ai apprécié à plusieurs reprises dans sa capacité à chroniquer au jour le jour ses expériences d'expatriation dans des pays "exotiques", par le biais de longs romans graphiques aux dessins minimalistes, a décidé de mettre son expérience et sa plume au service d'un récit documentaire.

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Le récit, à la première personne, d'une prise d'otage de près de quatre mois en Tchétchénie.

Christophe André a passé près de quatre mois - 111 jours, selon son décompte personnel, qui est un élément central du récit - a ne rien faire.

Littéralement : à ne rien faire... si ce n'est ruminer, dans sa tête quelques pensées, positives ou négatives, et quelques informations (sur les grandes batailles de Napoléon !), pour ne pas devenir fou.

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432 pages, c'est long, même si les vignettes sont presque vides, de décor, de personnage que de texte (une heure suffit pour les parcourir, mais on tourne très vite les pages car on veut savoir comment ce cauchemar va se terminer).

Mais c'est ce qui fait toute la qualité de l'entreprise : parvenir à faire ressentir aux lecteurs ce qu'est une vie d'otage.

Du vide, des frustrations; et presque rien d'autre.

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Le dessin de Guy Delisle ne s'est pas étoffé avec le temps (ce n'était d'ailleurs pas l'occasion rêvée pour le faire !), mais son sens de la chronique est toujours là, parfaite pour le sujet.

A lire et faire découvrir. Pour apprendre.