Sauvage
Le livre de poche
Sauvage
Le livre de poche
Le pitch
De retour à Melbourne après un séjour éprouvant dans sa ville natale, l’agent fédéral Aaron Falk apprend la disparition d’Alice Russell, son témoin clé dans une affaire de blanchiment d’argent à grande échelle. Celle-ci n’est jamais revenue d’un challenge d’entreprise dans le bush.
Alors que l’enquête plonge Falk au cœur d’une nature magnifique mais impitoyable, surtout en plein hiver, il découvre que les participants ont tous quelque chose à cacher. Et qu’Alice, femme cruelle et insensible, est loin d’être appréciée par ses collègues. Le compte à rebours pour la retrouver vivante est enclenché mais, si les langues se délient progressivement, tout le monde ne semble pas prêt à coopérer.
Mon avis
J'ai découvert Jane Harper il y a déjà quelques temps, avec son premier roman, Canicule.
Une lecture ma foi fort agréable, le titre étant parfaitement justifié puisque l'intrigue se déroulait dans cette Australie où il fait parfois si chaud que même les kangourous s'achètent des clim'
J'avais alors noté (voir ma critique sur le site) que Jane Harper maniait avec la dextérité d'une professionnelle éprouvée une intrigue aux multiples personnages.
Un style agréable, simple, beaucoup de dialogues, et cette ambiance étouffante si particulière venant de l'autre bout du monde.
Avec Sauvage, voilà son deuxième roman où l'on retrouve le même enquêteur.
Un polar tout aussi typiquement australien que le premier, si ce n'est que le décor (le bush en plein hiver), est exactement à l'opposé de celui de Canicule.
Pendant la première moitié du livre (250 pages sur 500, tout de même !), j'ai retrouvé le même plaisir que lors de ma lecture précédente : lecture aisée, scénario bien monté, avec une alternance passé/présent qui fonctionne plutôt bien.
On se doute que la disparue du début du livre est morte, le tout est de trouver comment et par qui.
Malheureusement, au fil des pages, j'ai fini par sentir monter en moi ce qui représente le pire pour un lecteur de roman policier : de l'ennui.
Trop long, beaucoup trop long, des dialogues interminables, des répétitions dans les scènes de huis clôt, puis un abus de plus en plus fréquent des aller-et-retours entre passé et présent.
Franchement, au bout d'un moment, j'ai commencé à faire du Tourne Page, mais pas dans le bon sens du terme : une lecture qui survole le texte, pour saisir les moments clés, les avancées dans le scénario.
Enfin, cette atmosphère supposée être toxique entre les cinq femmes qui s'affrontent, en pleine montagne et en plein hiver, m'a paru sur la durée très artificielle, tant les protagonistes se comportent toutes, sans exception, comme des gamines immatures.
Le dénouement de l'histoire ? Impossible à deviner, le lecteur n'avait pas les cartes en main.
Pour résumer : un polar loin d'être désagréable (de nombreux lecteurs l'ont d'ailleurs vraiment apprécié), mais que l'auteure aurait dû resserrer en lui retirant... rien moins que 150 pages !
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