Promenades en bord de mer et étonnements heureux
Cherche Midi / Points
Promenades en bord de mer et étonnements heureux
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Le pitch
De Brest à Tahiti, des Marquises au détroit de Magellan, Olivier de Kersauson nous emmène en mer. Là où le temps est autre : long, dense, il s'étend pour permettre de réfléchir, aimer ou se battre.
Anecdotes des quatre coins du globe, souvenirs doux-amers et contemplations enchantées... Voici le catalogue singulier d'un marin-poète, amoureux de la nature et des éléments qui se déchaînent.
Profitons de ce qui émerveille, dépêchons-nous de saisir la lumière du monde !
Mon avis
Olivier de Kersauson est un formidable marin. C'est aussi un homme plein d'humour, un improvisateur de génie (les auditeurs des Grosses têtes en ont la preuve depuis plus de trente ans) et un homme qui aime les femmes.
Tout cela est de notoriété publique.
Mais Olivier de Kersauson est aussi un auteur de talent, à la plume à la fois forte et délicate.
C'est enfin, un poète. Et ça, c'est un peu moins connu, même si chacun de ses livres (une publication toutes les trois ou quatre ans) rencontre toujours un vrai public, fidèle.
J'en fais partie.
Après un Océan's song absolument superbe (son meilleur livre) où il livrait quelques unes des leçons de vie qu'il pensait être légitime de délivrer, passé les 70 ans, Promenades en bord de mer et étonnements heureux aborde un autre pan de ses souvenirs.
Ce court essai (220 pages, mais très aérées... aux vents de la mer) est un bouquet de pensées, de souvenirs, sur les lieux qu'il a pu fréquenter au cours de sa vie d'aventures.
La Bretagne à une extrémité, et la Polynésie à l'autre. Le début de sa vie, et la fin. Deux espaces, deux lieues qu'il compare, rapproche. Les lumières, les odeurs, les bonheurs des jours qui passent.
Entre les deux bouts de la planète, des pastilles d'impression : le Chili, la Patagonie, l'Australie...
Le style varie énormément.
Beaucoup de style parlé, dans la deuxième partie du recueil; c'est là où il me plait le moins, car il y a des répétitions de mots, des redites, un phrasé relâché alors que sa plume peut être si belle.
Mais à d'autres moments, plus tôt, ce sont de vrais pages de pure poésie que l'amiral lâche, délicat comme une jeune fille. Superbes !
Si vous ne connaissez le personnage que par son rôle d'ours mal léché, faite moi plaisir : allez découvrir l'homme subtil qu'il y a derrière le masque. Vous ne pourrez qu'être touché.
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