Le pitch

Dara et Marie ont toujours été danseuses, aussi loin qu’elles s’en souviennent. Elles ont été entraînées par leur mère, ancienne étoile et très glamour fondatrice de l’École de danse Durant. Après la mort de leurs parents, les deux sœurs ont choisi de prendre la relève, avec Charlie, le mari de Dara, autrefois fils spirituel et petit prodige de leur mère. Évoluant en cercle fermé, ils ont mis au point un pas de trois qui permet à l’entreprise de prospérer.

Mais un accident suspect et l’arrivée d’un intrus, peu de temps avant le début des représentations du ballet de fin d’année, menacent cet équilibre, déjà fragilisé par le climat de rivalités, d’angoisse et d’exaltation qui règne entre les murs de l’institution.

Mon avis

Il est rare que je mette en avant un livre qui m'a profondément déplu mais, pour cette fois, il m'a semblé nécessaire de le faire.

Car, sous une très jolie couverture (en édition brochée) chez Jean-Claude Lattès, se cache (se dissimule ?) un roman profondément déplaisant dont je déconseille la lecture.

Pourtant, Megan Abbott fut une excellente auteure dont j'ai déjà signalé deux réussites : Adieu Gloria et Avant que tout se brise.

Ce dernier titre met en avant le thème favori de l'auteur, qui deviendra par la suite récurrent : le travail sur les corps d'enfants et d'adolescents, leur exploitation, l'adolescence des jeunes filles.

Défileront ainsi, après le sujet des gymnastes de haut niveau, celui des cheerleaders, et voici maintenant celui des danseuses classiques.

Malheureusement, passés les deux titres évoqués plus haut, il s'avère que l'auteure développe une telle fascination pour ces sujets "organiques" que cela en devient gênant; pire : indécent.

Surtout quand, comme dans Première, le scénario ne suffit pas pour habiller les 500 pages du scénario.

Histoire peu crédible, manipulation des lecteurs totalement raté (j'ai deviné la plupart des développements dès les premières cent pages du roman et les pièges tendus sont ridiculement visibles), lenteurs et redondances.

Et pire : un vrai malaise lorsque les développements s'attardent et reviennent sur la sexualité des enfants et des adolescents.

Beurk ! Fuyez !