Poussière blonde
Le livre de poche / Albin Michel
Poussière blonde
Le livre de poche / Albin Michel
Le pitch
Jeune maman célibataire, Pauline est femme de chambre au Mapes Hotel, à Reno, dans le Nevada. Elle rêvait de devenir vétérinaire pour s’occuper de chevaux, sa passion, mais elle est tombée sous l’emprise d’un homme.
Un matin, alors qu’elle nettoie la suite 614 et pense trouver les lieux vides, une femme ensommeillée apparaît : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno en 1960 marque le tournage d’un film à la légende noire, Les Désaxés.
L’amitié à la fois solaire et fugace que Pauline noue avec l’actrice dans l’intimité de la suite 614 va bouleverser son existence et réveiller sa soif de liberté.
Mon avis
Poussière blonde (joli titre et jolie couverture chez Albin Michel !) est mon premier contact avec Tatiana de Rosnay, bestelleuse (si vous me permettez ce néologisme) depuis près de vingt ans.
C'est en 2007 qu'elle explosa le compteur des ventes (et des bonnes critiques) avec Elle s'appelait Sarah.
Ma lecture s'est effectuée sans aucun a priori, si ce n'est cette image d'auteure au lectorat essentiellement féminin (juste une impression).
Une lecture rapide, pour deux raisons.
La première raison ? Un style terriblement relâché (pour ne pas employer un terme plus désobligeant), au vocabulaire très simple, qui permet à l'oeil de glisser très vite d'une phrase à l'autre.
La seconde ? Le récit est, dans sa deuxième moitié, si peu consistant que - non d'un chien, une fois encore ! - mon oeil a zappé en travers des pages à la recherche des éléments permettant d'avancer un peu...
[J'en profite pour faire une remarque/pause : Tatiana de Rosnay ne connait pas l'usage du tiret. Résultat, ses incises ne sont pas ponctuées comme elles devraient l'être par des tirets, mais par des virgules. Quand je parlais de style relâché...]
Avec un début de critique comme celle que je viens d'écrire, vous imaginez sans doute que mon avis général est assassin. Eh bien pas vraiment !
Le sujet principal du roman est la rencontre de l'héroïne avec Marilyn Monroe, avec l'histoire de leur début d'amitié durant le tournage des Misfits.
Tout le corps du récit attaché à cette rencontre possède une légèreté, une douceur, une émotion parfois, qui correspond bien au titre du livre.
Il y a là une bonne dose de charme, indubitablement, avec même une pointe d'émotion finale.
Si vous lisez Poussière blonde parce que vous avez une certaine fascination pour Marilyn - ce qui est mon cas -, alors n'hésitez pas à vous lancer dans sa lecture.
Si, par contre, ce corpus principal vous est plus ou moins indifférent, laissez tomber : la moitié du livre qui n'en fait pas partie est franchement décevante.
Histoire personnelle simplette et terriblement convenue, grands développements sur les chevaux sauvages (les mustangs) digne de Mon amie Flicka, l'ensemble que l'on croirait écrit à destination de très jeunes ados penche vers le feel good, mais sans la moindre trace d'humour.
J'ai cherché longtemps l'adjectif qui caractérisait le mieux le ton du roman et j'ai fini par trouver : tout cela est terriblement mièvre (définition du Larousse : qui est d'une grâce affectée et fade, qui manque de vigueur, d'accent). Sympathique, gentil, mais mièvre.
Acheter sur Amazon