On dirait que je suis morte
10/18
On dirait que je suis morte
10/18
Le pitch
Mona a vingt-quatre ans, une vie cabossée, une âme pure et une intuition désastreuse lorsqu'il s'agit de se construire une vie meilleure. Le jour, Mona fait des ménages pour gagner sa vie, vidant au passage les tiroirs d'anxiolytiques de ses riches clients. Le soir, elle distribue des seringues aux junkies de Lowell, Massachusetts. C'est là qu'elle tombe amoureuse de M. Dégoûtant, un artiste raté et sans dents.
C'est le début d'une odyssée trash et burlesque qui la mènera jusqu'au Nouveau-Mexique. Là-bas, au milieu de loufoques en tout genre, elle s'évertuera, à force de cuvettes à récurer, de drogues plus ou moins douces et d'introspections un brin erratiques, à trouver sa place dans le monde.
Un premier roman poignant et drôle, qui donne vie à un personnage hors norme et extrêmement attachant.
Mon avis
Pourquoi, nom d'un chien, ai-je acheté ce roman dont la couverture est sans conteste la plus laide de ce dernier quart de siècle ?
Sans doute parce qu'inconsciemment, cette couverture me faisait penser à un autre titre qui m'avait plutôt séduit, deux ans plus tôt, Aphrodite et vieilles dentelles. Un feel good book marrant dont l'illustrateur était visiblement aussi celui du récit de Jen Beagin (attention : Jean sans a, et Begin avec un, double piège !).
Bilan de cette lecture plutôt rapide ? Très mitigé, je dois bien l'admettre.
Une ouverture assez réussie, avec des personnages tous plus zarbis les uns que les autres et des évènements improbables qui s'accumulent. Avec un style, sans aucun doute. Un premier tiers de roman qui surprend agréablement.
Par la suite, cela se gâte peu à peu, car l'auteure semble poursuivre une recette unique (probablement piquée dans un cours de creative writing américains) : surprendre à tout prix le lecteur, tant sur le fond que sur la forme.
Sur la forme : du trash, de l'improbable, une grosse couche de glauque. Un peu d'humour également, mais qui ne fonctionne pas trop.
Sur le fond : une succession de péripéties improbables, avec des personnages si caricaturaux que l'on n'y croit pas une seconde.
Bref : abus de procédés peut nuire gravement à la santé du lecteur... pour les amateurs de littérature what the fuck (et pour les fans de journalisme gonzo, finalement assez proche dans le ton et l'intention).
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