Le pitch

1922 : un fermier du Nebraska confesse qu’il a assassiné son épouse, avec l’aide de son fi ls de 14 ans. Grand chauffeur : une femme écrivain, violée et laissée pour morte au bord d’une route, décide de se venger elle-même. Extension claire : un cancéreux en phase terminale passe un pacte avec un vendeur diabolique, afi n d’obtenir un supplément de vie. Bon ménage : une femme découvre qu’elle vit depuis vingt ans avec un serial killer.

Quatre nouvelles puissantes et dérangeantes, quatre personnages confrontés à des situations extrêmes qui vont les faire basculer du côté obscur, plus une nouvelle inédite vraiment inquiétante...

Mon avis

La célébrité mondiale de Stephen King provient de la qualité d'une (grande) partie de ses romans, bien entendu, mais aussi de quelques recueils de nouvelles qui ont marqué l'histoire de la littérature.

Si vous en doutez, ou si vous souhaitez le confirmer par vos propres yeux, n'hésitez pas à vous reporter aux recueils (et à mes critiques) de Différentes saisons, Brume ou Danse macabre. Vous y trouverez quelques merveilles inoubliables.

Roi de la nouvelle fantastique, Stephen King ? Sans le moindre doute, surtout si l'on se reporte à celles écrites avant 1999 (date de son grave accident, depuis il n'a jamais retrouvé la même vista d'écriture), et plus particulièrement à ses fameuses novellas - comme disent les américains -, ses nouvelles excessivement longues, parfois plus longues que nombre de romans contemporains.

Avec Nuit noires, étoiles mortes, voilà un recueil de quatre nouvelles "post-accident" (puisqu'il date de 2010) qui confirme, une fois de plus, que le King récent n'a plus le génie de ses débuts mais qu'il adore toujours les novellas !

La première, intitulée 1922, fait rien moins que 218 pages, et c'est clairement un loupé majeur.

Beaucoup trop longue, très mal maîtrisée, j'ai fini de la parcourir en lecture rapide en me demandant où voulait en venir Stephen King, tant l'ensemble était prévisible et malvenu.

Le déroulement de la seconde, Grand chauffeur et 175 pages au compteur, est totalement prévisible, du début jusqu'à la fin (aucun rebondissement ou twist final). Une histoire que je qualifierai même d'assez désagréable et malsaine sur le fond, la vengeance d'un viol par la victime.

La troisième, Extension claire, une petite pause de 50 pages, est plutôt maligne dans l'idée de départ, mais vraiment paresseuse dans son développement.

Heureusement qu'il reste la dernière novella, Bon ménage, 130 pages plutôt bien foutue et que j'ai vraiment pris plaisir à lire.

Vous l'avez compris : rien ne justifie l'achat de ce gros pavé, si ce n'est la dernière nouvelle et, dans certaines éditions, la petite nouvelle bonus A la dure, 20 pages avec une jolie idée (enfin, jolie n'est pas le mot qui convient, parlons d'une idée bien crade !).

Allez, mes amis, payez-vous un des trois recueils évoqués plus haut (ou, pourquoi pas, les jumeaux Minuit 2 et Minuit 4), vous en aurez pour votre argent !