New York trilogie : les gens
Delcourt
New York trilogie : les gens
Delcourt
Le pitch
Muets ou diserts, instantanés ou développés en plusieurs planches, les portraits que dresse Will Eisner dans New York Trilogie révèlent toute la finesse et l'intelligence de ce grand maître de la bande dessinée contemporaine.
Dans ce troisième et dernier tome de sa trilogie consacrée à New York, Will Eisner pose un regard compatissant sur les visages anonymes qui peuplent les grandes métropoles; ces "gens invisibles" avec qui nous partageons, au mieux, un sentiment de totale indifférence.
Réunis autour d'une narration subtile, ironique et passionnée, les trois récits qui composent ce roman graphique donnent un nom, une personnalité et une vie à ces inconnus qui peuplent notre quotidien.
Mon avis
3ème tome de New York trilogie, l'oeuvre en trois tomes (si, si !) que Will Eisner, LE dessinateur de New York, a consacré à la ville qui l'a hébergé presque toute sa (longue) vie.
Après un premier tome consacrée à La ville", qui était constitué d'une succession de saynètes très courtes, essentiellement une ou deux planches, où Will Eisner "croquait" des instantanés saisis sur le vif, la plupart dans la rue, et un second consacré à L'immeuble au travers d'un récit de 80 planches très émouvant sur la vie et la mort de new-yorkais attachés au destin d'un immeuble, le troisième est consacré aux "gens".
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Pour le visuel, l'auteur est toujours au sommet de son art graphique.
Du noir et blanc, et uniquement du noir et blanc, comme d'habitude, avec son style reconnaissable en trois vignettes.
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Pour le fond, pas de vignettes en une ou plusieurs planches, cette fois-ci : le volume (de loin le plus court : 110 planches) est constitué de trois histoires (Sanctum, Le pouvoir, et Combat mortel).
Si le premier volume était plutôt drôle et le second plutôt triste, celui-ci est assez sinistre, voire carrément déprimant.
Les trois "nouvelles" racontent toutes le destin d'un homme dont la vie va se révéler... épouvantable.
C'est ici l'aspect que j'apprécie le moins chez Eisner qui est mis en exergue : cette espèce de fascination pour le fatum qui pousse des êtres à subir des destins épouvantables.
Un signe : ces êtres sont toujours des hommes et, dans chaque histoire, les femmes sont toujours terribles, manipulatrices, fables ou avides...
L'ensemble est un peu (beaucoup) glauque et il vaut mieux être en pleine forme pour affronter sa lecture.
Pas absolument indispensable.
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