Meurtre à l’anglaise

Cyril Hare

Rivages/Noir

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Le pitch

Nous sommes à la veille de Noël. La demeure ancestrale des Warbeck n'est plus occupée aujourd'hui que par Lord Warbeck, dont la santé déclinante l'oblige à garder la chambre la majeure partie du temps. C'est l'occasion pour le vieux Lord de réunir son fils Robert et quelques proches autour de la traditionnelle dinde.

Le premier coup de minuit résonne quand Robert Warbeck s'écroule face contre terre. Ivre mort ? Non, mort tout court.

Mon avis

La plupart des lecteurs qui se pencheront sur ce petit roman policier à l'ancienne auront été attirés par un bandeau de l'éditeur promettant "un whodunit sans pareil et une intrigue diabolique".

Ceux-là seront, comme je l'ai été, bien déçu par le contenu et par le dénouement de Meurtre à l'anglaise car aucune de ces deux promesses n'est tenue.

La seule chose de vrai dans ces deux phrases, est bien qu'il s'agisse d'un whodunit, dans la plus pure tradition du genre : une poignée d'hommes et de femmes coincés dans un lieu clôt durant un long moment, un mort, puis deux, puis trois.

Qui a commis ces meurtres ? Who done it ?

Le roman tient à peu prêt la route, durant la première moitié du scénario, même si, rapidement, on a l'impression de lire une parodie du genre tant les personnages, les dialogues, sont too much.

Ecrit en 1951, Meurtre à l'anglaise a été rédigé Cyril Hare, par un magistrat né en 1900 visiblement amoureux d'Agatha Christie.

Majordome guindé, aristocrate imbu de lui-même, femmes corsetées et réduites à de la figuration : tout cela sent bon la naphtaline, mais pas un instant on ne croise au détour d'un chapitre la vista  scénaristique et l'humour so british de notre bien aimée Agatha.

Après, on va de déception en déception, les personnages de carton pâte meurent les uns après les autres et on s'en moque pas mal, tant l'auteur a oublié de nous les rendre vivant !

Quand au dénouement, il cadre parfaitement avec le titre : c'est bien un meurtre "à l'anglaise",  dont la solution repose sur des traditions britanniques que le lecteur français ne connait pas.

Je n'avais aucune chance de trouver le ou la coupable; vous non plus.

Bon, si vous y allez, je vous aurais prévenu !

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