Mariachi Plaza

Michael Connelly

Calmann-Levy

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Le pitch

Lorsque, dix ans après les faits, le mariachi Orlando Merced succombe à ses blessures, l’inspecteur Harry Bosch hérite d’un vrai cas d’école à enseigner à la jeune inspectrice Lucia Soto.

Hormis une balle retrouvée à l’autopsie, les pistes sont inexistantes. Plus ennuyeux, et dangereux pour Bosch, Lucia semble beaucoup s’intéresser à un autre dossier, et mettre son nez là où il ne faut pas.

Très ébranlé par la nature de cette deuxième affaire, Bosch décide de passer outre au règlement et de mener les deux enquêtes de front, malgré les risques encourus dans une ville où la passion politique l’emporte sur tout.

Mon avis

J'ai lu tous les livres de Michael Connelly, ce qui doit faire... une bonne trentaine de bouquins. Fan absolu de l'auteur et, donc, forcément, d'Harry Bosch, son personnage (largement) principal, j'ai vu avec regrets, ces dernières années, l'élan qui le poussait à sortir chaque année, à la même époque, un nouveau roman bien épais, ralentir, perdre de son dynamisme.

Je l'avoue, je me suis parfois trouvé un peu dubitatif  devant la sortie de l'année, où je sentais que Connelly y allait, parce qu'il fallait y aller, mais où la flamme et la densité des intrigues, mais surtout des études psychologiques des personnages, s'affaiblissait peu à peu. Mais, heureusement, le roman suivant renouait avec la qualité, alors je continuais d'acheter.

Mais là, avec Mariachi Plaza (quelle couverture d'un goût atroce !), je me suis ennuyé. Grave.

Pour la première fois, j'ai failli laisser tomber un Connelly avant la fin et, d'ailleurs, j'aurais dû, car cette fin est totalement décevante. Encore un cold case, mais alors... complètement cold. Aucune passion, une enquête bureaucratique au possible, l'ensemble de l'intrigue étant complètement téléphonée (où sont les switchs de fin de Connelly de la grande époque, non d'un chien ?!).

C'est comme cela qu'arrive un divorce : une somme de petites rancœurs qu'on encaisse, jusqu'au jour où il y a une goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mariachi Plaza,c'est la goutte d'eau.

Alors, après mûre réflexion, je crois que je vais faire une pause dans ma relation avec l'auteur. Je vais attendre que Bosch ait pris sa retraite - Michael, il faut le faire ! Le personnage est rincé, il n'est plus que l'ectoplasme de lui-même, cela fait mal de le voir dans cet état ! -, en espérant que Connelly repartira pour une nouvelle série avec Lucia Sotto, la seule bonne nouvelle de ce roman.

Lucia Sotto, c'est la jeune enquêtrice qui accompagne Bosch tout au long du roman. Une femme à l'enfance difficile, pleine de blessures, mais en qui Bosch va se reconnaître peu à peu car ils sont de la même trempe, avec le même talent.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai fantasmé durant ma lecture (il fallait ben que je m'occupe l'esprit...) en me disant que l'auteur préparait vraiment la succession de son héros favori, avec l'apparition de cette jeune femme. Je vais voir si j'ai raison. Mais j'en suis presque certain.

En attendant, ne lisez pas les critiques des journalistes, toujours en retard d'un train, et allez acheter les excellents romans de Michael Cnnelly qui manquent à votre collection. Des idées ? Le poète, L'envol des anges, Créance de sang... il y a le choix !

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