Mâle Occidental Contemporain
Delcourt / Mirages
Mâle Occidental Contemporain
Delcourt / Mirages
Le pitch
Thomas, 28 ans, est prêt à tout pour trouver l'âme sœur... Une comédie douce-amère sur les relations hommes-femmes sublimée par un duo de choc : le style caustique et grinçant de Bégaudeau, décuplé par le trait vif et sensible de Oubrerie.
Thomas drague et se prend des râteaux à la pelle. Il n'a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes et directes.Sa technique d'approche est très ringarde. Mais, il apprendra à apprivoiser la gente féminine avec délicatesse tout en se retrouvant parfois dans des situations épineuses...
Mon avis
L'illustration de couverture de cette BD est à l'image de son contenu : d'une telle lourdeur symbolique que cela en est affligeant.
D'ailleurs, le chaland peut très bien se contenter de regarder la couverture et s'épargner ainsi une dépense de 16 € et la lecture (très rapide) de ce livre : il n'y a rien de plus à l'intérieur !
Vous allez dire que je suis méchant, mais en refermant cet album qui allie petit format et très grandes vignettes (en général six par planche !), je me suis simplement senti un peu énervé.
M.O.C. : c'est ce pauvre homme, jeune, paumé devant la gente féminine moderne qui gère la relation homme/femme "à l'envers". Maladroit dans ses approches, naïf dans son comportement, sincère dans ses envies, il ne parvient pas à pécho car il est nul et que les femmes sont trop directes, trop franches, trop "mâles".
*
*
Vous l'avez compris : la femme a changé et le métrosexuel ne sait plus comment s'y prendre.
Sauf que l'ouvrage, j'imagine destiné au départ à ridiculiser l'homme et montrer la modernité de ce que j’appellerais la F.O.C. (Femme Occidentale Contemporaine, ce qui donne un acronyme à la consonance particulière !), parvient au résultat strictement inverse : l'homme apparaît comme une victime naïve et somme toute sympathique, et les femmes ne sont qu'un ramassis de garces, vulgaires, égoïstes et - parfois - obsédé.
*
*
Difficile de comprendre comment Clément Oubrerie, illustrateur de la formidable série Aya de Yopougon, a pu se retrouver entraîné dans cette galère médiatique (prépublication dans Libé, beaucoup de tapage dans le landerneau parisien) seul son dessin et ses couleurs sauvent l'entreprise du naufrage absolu.
C'est superficiel, vulgaire. Mon gros coup de blues littéraire de la semaine !
Acheter sur Amazon