Le pitch

Bienvenue aux Bombinettes, charmante petite bourgade.

C’est par un joli dimanche de mai que la quiétude du village est troublée par l’arrivée d’une étrange échoppe. Au volant : Amandine, qui a repris la boutique familiale « La Maison du caoutchouc » jusqu’alors spécialisée dans la vente de bottes et de tuyaux d’arrosage.

Mais afin de moderniser son commerce, Amandine a réorienté celui-ci vers la vente de produits bien plus ludiques

Mon avis

Vous connaissez le syndrome de : "J'ai une idée marrante, tiens je vais développer une histoire (roman, BD, rayez les mentions inutiles) avec, mais bon, je me lance sans trop réfléchir, on verra bien comment ça va se passer, de toute façon l'idée est excellente, n'est ce pas " ?

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Oui ? Eh bien c'est de ce syndrome dont a été victime le dessinateur et scénariste Turf qui, pour une fois, n'a pas touché le tiercé dans l'ordre.

Je sais, cette plaisanterie est facile, mais pas plus que la plupart des gags de ces deux albums.

Pourtant, l'idée de départ était drôle, comme vous l'avez compris : une jolie petite minette qui vient installer son fonds de commerce itinérant (une camionnette) sur la place d'un petite village de la France profonde. Vraiment profonde...

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Choc des cultures, humour à la Pagnol, me suis-je dis...

Tout cela allié à un titre impertinent, ainsi qu'à des couvertures (l'histoire est en deux tomes mais se trouve aussi en étui réunissant les deux volumes) et des planches au dessin rond, agréable, et aux couleurs vives et gaies... voilà donc pas que j'me lance...

Au début, la petite musique distillée par l'auteur, bien qu'assez prévisible, se révèle assez séduisante.

Humour facile, certes, mais bon enfant.

Opposition frontale entre un maire rétrograde, très bête, et une jeune femme moderne et effrontée...

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Mais voilà, tout cela n'avance guère au fil des planches.

Cela tourne en rond, devrais-je dire, car en dehors des quelques personnages au profil caricaturaux ou sans épaisseur (l'héroïne, bien que charmante, est totalement transparente), le lecteur n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

N'est pas Pagnol qui veut...

128 planches... wow ! C'est beaucoup trop pour développer la p'tite idée du départ, quand il n'y a pas de carburant pour faire avancer la machine !

Alors on file droit vers la fin, pour vérifier que l'histoire se termine bien comme on s'imaginait qu'elle le ferait, cent planches plus tôt. Et il n'y a malheureusement pas de surprise.

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Pour résumer : Turf a un coup de crayon d'une réelle qualité (si l'on aime les illustrations très "à plat"), un sens des couleurs flashy assez rare sur le marché, une bonne humeur et une joie de vivre communicative (cela se ressent tout au long de l'histoire).

Mais,malheureusement, il manque un scénariste derrière le gouvernail pour transformer vraiment l'essai (vive les métaphores sportives!).

Sympathique, mais c'est tout. Dommage !