Madame la colonelle
Robert Laffont
Madame la colonelle
Robert Laffont
Le pitch
Écrivain voyageur s'il en fut, Somerset Maugham nous a fait la grâce de restituer dans ses nouvelles une galerie de personnages plus pittoresques les uns que les autres et un panorama des lieux d'une grande diversité - en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique - que son humeur vagabonde lui a donné l'occasion de rencontrer et d'observer.
C'est ainsi tout un monde, dont le souvenir aujourd'hui s'estompe, mais dont plus d'un voyageur contemporain peut être nostalgique, qui s'offre à notre regard de lecteur et de curieux. Avec en prime l'humour permanent teinté parfois d'une pointe de cruauté qui est la marque de fabrique de ce grand raconteur d'histoires. Peut-être le plus grand.
Mon avis
Comme je l'écrivais avec un peu de provocation pour le recueil Les trois grosses dames d'Antibes : dans l'art de nouvelles, il y a Guy de Maupassant au XIX° siècle.
Et il y a Somerset Maugham au XX°.
OK, je sais que je place la barre très haut, vous risquez d'être déçu... eh bien je prends le pari !
Lisez ce deuxième recueil (il y en a quatre) de l'anthologie complète des nouvelles de l'auteur publiée dans la très agréable collection "Pavillons poche", chez Robert Laffont .
Encore près de 700 pages pour découvrir le talent de Somerset Maugham.
Que retenir de son oeuvre ?
Sa capacité à découper des tranches de vie sur 10 ou 50 pages, le lecteur devenant le voyeur d'autres vies.
Son sens de l'humour, formidable, de l'humour british, bien entendu.
Son sens de l'observation, sa capacité à noter de minuscules détails qui rendent ses récits si vivants.
Et, plus que tout, peut-être, ses décors : nombre de nouvelles se déroulent au loin, dans l'ancien immense Empire britannique.
Lisez Maugham, vous plongerez dans des mondes où vous n'aurez jamais la chance de vivre, je peux vous le garantir : ces mondes ont disparu !
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