Le pitch

Johan aperçoit François le bûcheron, déprimé à cause d'un certain Pirlouit, qu'il pense être un lutin ou un démon, qui depuis quelque temps hante le Bois aux Roches, qui terrifie les habitants de la région et vole leurs provisions.

En revenant au château, le roi demande à Johan de préparer l'arrivée de la princesse Anne, sa nièce, et d'en savoir un peu plus sur ce Pirlouit. Le lendemain Johan se met à la recherche de ce dernier dans le Bois aux Roches, Johan poursuit Pirlouit et finit par l'attraper.

Après avoir discuté avec lui, Pirlouit se rend compte que Johan n'est pas méchant, et lui offre son amitié. Cependant, à son retour au château, alors que Johan s'apprête à en parler au roi, un serviteur annonce que la princesse Anne a été enlevée.

Mon avis

3ème album de la série des Johan et Pirlouit, par Peyo.

Johan et Pirlouit est une des séries phares qui a contribué à illuminer l'âge d'or de la BD belge, les fastes années des 50's et des 60's. Un peu sous-estimée, éclipsée par le foudroyant succès mondial des Schtroumpfs, du même auteur, Johan et Pirlouit est pourtant, le temps de quelques albums, d'une qualité équivalente.

Le lutin du bois aux roches vient après Le maître de Roucybeuf et Le châtiment de Basenhau, deux albums où le lecteur suivait les aventures de Johan, jeune homme bourré de qualité : honnête, sympathique, courageux, excellent cavalier et bretteur d'exception.

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Original de la planche n°11

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Deux albums fort sympathiques mais où il manquait quelque chose pour faire passer la série dans la cour des grands.

Avec Le lutin, ça y est : dès la première page, Peyo ajoute l'ingrédient qui manquait : la distanciation par rapport aux récits classiques d’aventures moyenâgeuses; et cette distanciation, elle arrive par l'humour.

D'un seul coup, Johan n'est plus seul : il trouve un acolyte, Pirlouit, faux lutin mais vrai nabot (on ne parlera pas de nain, resterons dans le politiquement correct !) extraverti à la personnalité que l'on qualifierait aujourd'hui de "borderline".

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Excessif en tout : une pile électrique, source inépuisable de bêtises et de nuisances, menteur, voleur, gourmand, et pourtant si sympathique. Avec les onze premières planches, on suit la rencontre des deux héros qui,par la suite, resteront inséparables.

Le mécanisme est imparable : au même titre que le couple formé à l'écran à  la même époque (influence ?) par Dean Martin et  Jerry Lewis, le duo clown blanc Johan / auguste Pirlouit fonctionne à merveille, sur une trame scénaristique pour l'instant toujours très classique (cela évoluera au fur et à mesure du développement de la série).

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A noter que l'album comporte, outre l'aventure en 44 planches, quatre autres histoires courtes de trois ou quatre pages chacune qui permettent d'atteindre le nouveau standard de pagination d'un album Dupuis à l'époque (62 pages). Pirlouit figure dans chacune d'entre elles.