Le pitch

Le "faucheux" O'Hara, vieil ami de Lucky Luke, ouvre son saloon juste à côté de celui de O'Sullivan, vieille crapule qui n'entend pas partager sa clientèle.

Lucky, en fin stratège, fait passer son ami pour une gâchette facile. Malheureusement O'Sullivan surenchéri en faisant appel à Phil Defer, un des meilleurs tireurs de l'Ouest.

Un duel terrible s'annonce mais qui ne semble pas impressionner Lucky Luke plus que ça.

Mon avis

8ème volume des aventures de Lucky Luke.

[NB pour les amateurs : j'ai maintenu le titre original de l'album, celui-ci ayant été renommé depuis simplement (et sans raison) : Phil Defer].

Pour moi, cette histoire est celle qui fait passer Lucky Luke véritablement dans la cour des grands (c'est le cas de le dire, puisque, durant tout l'album, Morris joue avec humour sur la taille extraordinaire de Phil Defer !).

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L'album est composé de deux histoires, une de 35 planches (Phil Defer), une de 9 planches (Pilule).

C'est un album charnière, puisqu'il arrive après une lente maturation graphique et scénaristique de l'auteur.

Lucky Luke n'a pas encore sa tête définitive, mais quelle évolution depuis La mine d'or de Dick Digger (dont le dessin était, il faut le reconnaître, assez peu mature) !

Avec Phil Defer, le trait s'est affiné, précisé, et l'histoire n'est désormais plus seulement une succession de séquences gag mises bout à bout.

C'est aussi le dernier album avant l'arrivée de René Goscinny dans la série, avec Des rails sur la prairie, qui va propulser Luke dans la cour des grands.

L'histoire est très drôle, grâce à l'invention de ce personnage immense, dont on sait que Morris s'inspirât de l'acteur de western américain Jack Palance.

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Le scénario permet de mettre en avant l'intelligence de Lucky Luke qui, au delà de ses qualités de tireur, arrive à battre son adversaire , qui n'est pas non plus un manchot au tir, parce qu'il est plus malin que lui.

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Peut-être le premier album de la série que vous devez vraiment avoir dans votre bibliothèque.

A noter qu'en 2016, pour fêter les 70 ans de Lucky Luke, l'éditeur a publié en édition spéciale un tirage hors norme de cet album.

Un très grand format reproduisant les planches originales en noir et blanc, y compris la version après censure de l'époque où Lucky Luke ne tue pas Pat Poker, et avec un cahier d'illustrations de 9 pages.

Dommage que le prix soit exorbitant (99 €) au regard du tirage, vraiment peu limité (3 000 ex) !