Le pitch

Un matin, le petit Eliot dit au revoir à sa maman. Aujourd'hui, c'est décidé, c'est le premier jour de sa grande quête...

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Mon avis

Ce qu'il y a de bien avec Gilles Bachelet, c'est qu'on peut y aller les yeux fermés.

L'auteur, une des "stars" de l'illustration jeunesse depuis une bonne vingtaine d'années, poursuit , au fil du temps, sa promenade créatrice sur le même chemin.

Sa spécialité, c'est l'humour à la fois absurde et bienveillant.

Absurde, car ses histoires parlent d'extra-terrestres bizarroïdes (XoX et Oxo), d'un éléphant qui se prend pour un chat (Mon chat le plus bête du monde)  ou d'un chevalier gastéropode (Le chevalier de ventre-à-terre).

Un humour à l'anglaise créé par le décalage entre le dit et le non dit, comme le faisaient les Monty Python.

Bienveillant, car si le lecteur passe son temps à sourire ou rire de l'absurdité de ses personnages et des situations dans lesquelles il les place, ce n'est jamais un rire méchant.

Si l'on rit, c'est parce que ses héros sont attendrissants.

Avec L'hypermarquête (tout l'histoire est dans le titre), Bachelet s'attaque, toujours avec drôlerie et gentillesse, à la société de consommation.

Son jeune lapin héros navigue dans les étages du grand magasin comme s'il accomplissait une quête, avec de tentations, des pièges, des dangers.

Comme toujours chez Bachelet, ce sont de très grandes planches bourrées de détails, et ce sont dans les détails que se niche le rire du lecteur.

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Vous ne pensiez sans doute pas qu'il y avait autant de trucs bizarres dans un magasin, sans compter les monstres (mais qui ne font pas peur une seconde !) ?

Alors allez voir chez Bachelet, vous ne pourrez qu'admirer, comme d'habitude, son trait hyper lisible et reconnaissable, ses couleurs qui claquent au soleil des néons (voilà que je m'y mets aussi...)

L'enfant qui lira - ou à qui vous lirez - l'histoire va bien s'amuser.

Et - il faut bien en convenir - vous aussi, car la lecture est vraiment à double niveau.