L’homme qui voulut être roi
Glénat BD
L’homme qui voulut être roi
Glénat BD
Le pitch
Les Indes, fin du XIXe siècle. Deux amis, Daniel Dravot et Peachy Carnehan, anciens militaires britanniques et francs-maçons, caressent un rêve fou : entrer au Kafiristan, un pays légendaire. Ils n’ont qu’une ambition, devenir les rois de ce territoire lointain où aucun Européen n'a mis le pied depuis Alexandre le Grand ! Leur rêve pourrait bien devenir réalité grâce au journaliste, Rudyard Kipling qui va les aider dans cette quête insensée.
Contre toute attente, les deux amis vont atteindre l’eldorado et y trouver plus de beauté qu’ils n’espéraient...
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Michaël Caine et Sean Connery
Mon avis
Comme vous devez le savoir, L'homme qui voulut être roi est un des récits les plus célèbres de Rudyard Kipling. Une longue nouvelle qui, sur le fond et la forme, fait penser à un conte pour adultes.
La postérité fut définitivement acquise pour cette œuvre grâce une adaptation extraordinaire au cinéma réalisée il y a déjà un demi-siècle par le grand John Huston.
Un chef-d'oeuvre de film d'aventures exotiques qui marqua les esprits, tant la performance des deux acteurs principaux - Sean Connery et Michael Caine - étaient formidables.
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Après une telle réussite, une adaptation en BD était-elle nécessaire ? C'est la question que je me suis posée en refermant ce one shot de 62 planches.
Nécessaire, certainement pas, car l'album ne se hisse pas - et de loin ! - à la hauteur vertigineuse de la nouvelle et du film.
Mais, pour autant, j'ai pris un réel plaisir à lire rapidement l'oeuvre de Jean-Christophe Derrien (au scénario) et Rémi Torregrossa (au dessin) qui aura le mérite insigne de mettre cette oeuvre à la hauteur d'une génération de lecteurs qui, j'imagine, ne liront et ne verront pas les deux premiers !
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Du côté scénario, Derrien respecte scrupuleusement l'histoire originale, avec un découpage habile et une navigation réussie entre les époques et les récits.
Manque cependant, si je ne m'abuse, la scène importante qui explique pourquoi les indigènes prennent Daniel Dravot pour un dieu, et un manque d'intensité dans le ton et de réalisme dans les détails (car c'est une histoire très sanglante).
Côté illustrations, j'ai vraiment apprécié la mise en couleurs, vive et lumineuse, ainsi que le trait, précis (malgré quelques maladresses de proportions).
Verdict : l'album n'est pas au niveau de la nouvelle et du film, mais il plaira sans doute à tous ceux pour qui l'histoire sera une découverte.
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