Le pitch

A 40 ans passés, Betty Couvreur vit dans l'ombre de sa mère Maud, auteur de livres pour enfants. Pourtant, depuis des années, Maud subit l'emprise d'un terrifiant maître-chanteur, Max Corbeau.

Betty l'apprend et se retrouve projetée dans une quête des origines en compagnie de sa propre fille, Clara. Voyage initiatique au pays des monstres et des merveilles avec au bout, peut-être, un secret venu du fond des âges.

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Mon avis

L'homme gribouillé, c'est un épais roman graphique qui, lors de sa sortie au tout début 2018, a fait un énorme buzz : nombreuses critiques de professionnels dithyrambiques, promesse de prix à Angoulême...

La principale raison tient sans aucun doute à son packaging, avec un titre étonnant, intriguant, et une couverture (superbe) à l'avenant.

Tout ça pour plus de 300 planches en un très beau noir et blanc... et un prix dissuasif (30 €, c'est trop cher, Delcourt !).

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Bien. Ceci une fois posé, qu'en reste-t-il ?

En ce qui me concerne, une vraie déception.

Bien sur, le dessin de Frederik Peeters (que j'avais déjà remarqué dans son précédent album, L'odeur des garçons affamés) est remarquable, un dessin semi-réaliste extrêmement précis, parfaitement mis en valeur par un noir et blanc contrasté à l'extrême.

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Toutes les scènes les plus noires (au propre et au figuré), sous la pluie, ou mettant en scène des êtres fantastiques, sont vraiment impressionnantes.

Oui, mais... le scénario de Serge Lehman, sympathique dans sa volonté de mettre en avant des personnages féminins, est mal maîtrisé, trop ambitieux, et ne tient pas la distance.

Déjà plus de 300 planches, c'est trop : après un premier tiers intriguant, Peeters ne sait que choisir, entre polar et fantastique.

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Les intrigues se croisent et se recroisent sans suffisamment de cohérence, les facilités et coïncidences narratives se multiplient.

Quant aux derniers développements de l'intrigue, ils m'ont laissé carrément perplexes, avec dérapage fantastique et chute finale peu claire...

Beau, donc, avec des fulgurances graphiques. Un album plein de promesses, malheureusement imparfaitement tenues. Dommage.