L’espoir en contrebande
Folio
L’espoir en contrebande
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Le pitch
Qui a tué les deux majorettes de ce village de Normandie ? Que serait devenue la France si les Bleus avaient gagné la Coupe du Monde en 2006 ? Que cache le cadavre de ce marin retrouvé dans le pavillon espagnol de l'Exposition internationale de 1937 ?
Didier Daeninckx mêle le réel à la fiction et nous entraîne dans un tour du monde en vingt-six nouvelles, du canal de l'Ourcq à Ostende, d'Aubervilliers à Nouméa, de La Rochelle au Québec, du Périgord au Danemark, de Saint-Benoît-du-Sault à Stettin... Des histoires noires, comme dans la vie, qui démontrent à nouveau l'immense talent de leur auteur.
Mon avis
J'adore les nouvelles. En tant qu'auteur, je n'arrête jamais d'en écrire.
Des courtes, très courtes, des longues, très longues (novellas, comme disent les anglo-saxons). Des drôles, des terrifiantes, des pour les petits ou pour les grands.
J'adore les nouvelles et mon nez de lecteur passe beaucoup de temps à renifler les rayonnages des librairies pour tenter de dénicher de nouveaux recueils susceptibles d'assouvir ma passion.
Sur les étagères des auteur américains ou britanniques, je n'ai pas trop de mal à trouver mon bonheur, car le genre est aimé et estimé par les lecteurs anglophones.
Du côté littérature française, c'est beaucoup plus difficile. Ardu, devrais-je dire.
Aussi suis-je ravi quand je tombe sur un titre comme L'espoir en contrebande, écrit de surcroit par un auteur estimé.
Didier Daeninckx (que je n'avais pas croisé jusqu'alors) qui est un auteur dont la fibre sociale et politique est connue, a écrit de nombreux polars (dont la série du Poulpe).
26 nouvelles dans ce recueil, en 260 pages, ce qui fait (je compte très bien) 10 pages de moyenne.
Des nouvelles courtes, donc ? Eh bien ce n'est pas si simple, car celle qui ouvre le livre (Les corps râlent) en fait 60 à elle toute seule (si on la met de côté cela fait baisser la moyenne à 8 !).
C'est d'ailleurs la seule qui soit vraiment construite et réussie, avec La queen des kinks, au centre du recueil.
Pour le reste, j'ai eu l'impression de découvrir un fourre-tout dans lequel l'auteur et/ou l'éditeur avait balancé tous les écrits de Daeninckx faisant quelques pages.
Certaines nouvelles n'en sont d'ailleurs pas, plutôt des anecdotes, des souvenirs.
Dans l'ensemble, c'est glauque, très daté (publié en 2012, année où il recevra le prix Goncourt de la nouvelle, le livre comporte de nombreuses références d'actualité, mais comme un article de journal, cela vieillit très mal !) et les textes ont été rassemblés sans aucun souci d'exigence.
Bref, n'hésitez pas à vous abstenir, l'ensemble est parfaitement dispensable.
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