Le pitch

L'autrice de Culottées signe pour la première fois un récit autobiographique, où une quinzaine d'histoires vécues, souvenirs marquants de l'enfance et de l'adolescence, dessinent un portrait de l'adulte qu'elle est devenue.

*

Mon avis

Pénélope Bagieu ? Je suis un fan de la première heure (allez-voir mes critiques de ses albums précédents)

Mais qui aime bien, châtie bien : avec ce tout petit recueil (autobio)graphique, la malicieuse auteure de Pénélope, Cadavre exquis, California dreaming, Culottées, ou Sacrées sorcières, s'est un peu loupé.

Déjà, le premier contact avec le livre (très important, le premier contact) m'a semblé bizarre.

Super packaging, avec ce faux carnet de croquis en moleskine noir fermé par un élastique. Mais juste après, gros traumatisme : le prix (22 € !), astronomique pour un si petit bouquin qui se lit en 20 minutes, montre en main.

Le contenu ? Une succession de chapitres hétérogènes, dans lesquels l'auteure raconte des tranches de vie de son enfance/adolescence.*

Cela commence avec son chat, cela se termine avec la mort de sa grand-mère.

Entre les deux : son premier amour, sa première médaille de ski, son rapport avec le froid, la mort de son père, le harcèlement sexuel dans le métro, l'apparition (tardive) de ses seins...

Un peu de tout et de rien, dans le plus total désordre. Aucun lien entre les chapitres, pas d'ordre chronologique, pas de vague suivi thématique.

Ce n'est pas très drôle, parfois mignon, attendrissant, un peu émouvant, souvent complètement anecdotique, parfois sans intérêt.

Quant au dessin, il est - volontairement - relâché à l'extrême. On passe du dessin à plat, à des graphiques en volume. Le tout en noir et blanc.

Où sont passés les qualités de ses dernières œuvres ? Le trait soigné et les couleurs vives d'une grande partie des deux volumes de Culottées ? Et l'humour et le rythme de Sacrées sorcières ?

J'ai eu l'impression de revenir aux débuts de sa carrière où, avec Joséphine, Pénélope Bagieu faisait dans le simplifié (traits et humour).

Grosse déception, à l'aune de mon admiration jusqu'alors...