Le pitch

La cité de Darien arrive au terme de son âge d’or. Douze familles y maintiennent l’ordre grâce à leurs soldats, leurs artefacts, leurs espions et leurs souvenirs, se cramponnant à une paix qui menace de s’effondrer. La population subit ce qu’elle ne peut changer.

Parmi ces vieilles querelles, un complot est ourdi pour éliminer un roi. Des étrangers à la ville seront contraints de s’y rendre  : Elias Post, un chasseur  ; Tellius, un vieux bretteur banni de chez lui  ; Arthur, un garçon qui ne peut parler  ; Daw Threefold, joueur et arnaqueur  ; Vic Deeds, qui n’éprouve jamais la moindre culpabilité  ; et Nancy, une jeune femme dont le pouvoir pourrait les perdre tous.

Au coucher du soleil, leur entrée dans la ville va provoquer une succession d’événements explosifs. Avant le lever du jour, six destinées auront été bâties –  ou détruites –  à Darien.

Mon avis

Trouver un éditeur pour traduire et publier Conn Iggulden en France, cela semble difficile.

Sa formidable série historique consacrée à Genghis Khan (Le loup des plaines) est quasiment introuvable, épuisée, et seuls les trois premiers volumes ont été traduits.

Quant à sa saga sur Jules César, c'est pire : seuls deux des cinq tomes ont été publiés, et ils sont épuisés depuis longtemps.

C'est donc avec sincérité que j'adresse tous mes remerciements aux éditions Bragelonne pour avoir publié - rapidement qui plus est - la trilogie consacrée par ce spécialiste de l'aventure historique à un sujet... purement fantasy.

Qui plus est, l'édition de Bragelonne est particulièrement soignée, avec une très jolie couverture (chouette graphisme !) et des cahiers imprimés sur un épais papier ivoire.

Iggulden, après plus de quinze ans consacrés à l'historique, s'est donc lancé dans la fiction imaginaire.

Et il le fait bien, mettant en oeuvre son sens du récit guerrier.

Car Iggulden est avant tout un narrateur à l'aise dans la geste militaire : dès que ça castagne, il s'épanouit !

Le premier tome est le plus réussi de la série.

La première moitié de volume est consacré à une exposition des très nombreux personnages de l'intrigue (on s'y perd parfois un peu, tant cela va et vient de l'un à l'autre, c'est là mon seul reproche).

On y retrouve tous les classiques (certains, mal intentionnés, diront : les poncifs) du récit de genre : des héros hyper typés, au destin extraordinaire et aux pouvoirs digne d'un héros de Marvel.

Donc, pendant un peu plus de 150 pages, c'est sympa, sans plus.

Mais une fois le décor posé et les protagonistes installés, le roman tourne au combat légendaire, mélange de prouesses guerrières et d'abus de pouvoirs magiques.

J'avoue que ces 200 dernières pages m'ont littéralement emporté loin du réel.

Scotché comme rarement par la puissance de la narration et l'imaginaire développé par l'auteur, j'ai adoré !

Mon dernier souvenir d'une telle intensité d'un combat dans une cité ? Sans le moindre doute : la bataille de la Nera, dans Game of Thrones !

Rien que pour ce pur plaisir guerrier, vous devez lire Darien !