Les luminaires
Buchet/Chastel
Les luminaires
Buchet/Chastel
Le pitch
Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l'or, l'île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d'ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d'Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage.
Mais une étrange assemblée l'attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d'élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines.
Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d'un pauvre ivrogne, mort lui aussi.
Moody succombe bientôt à l'irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d'intrigues et de destins vertigineux.
Mon avis
Quelle déception ! Mais quelle déception ! Qui a-t-il de pire, pour un lecteur compulsif, que de saliver à la perspective de lire une oeuvre exceptionnelle, et de finalement s'apercevoir que le chef-d'oeuvre annoncé vous tombe littéralement des mains !
Man booker Price 2013, l'édition de ce pavé (1 000 pages en édition brochée), jaune citron, brille comme un lingot. Mais tout ce qui brille n'est pas or, me disait ma grand-mère, qui avait souvent de bonnes idées sur la vie.
Avec un pich pareil, il y avait pourtant de quoi rêver... Mais le pitch, ce n'est jamais qu'une fenêtre ouverte sur le livre, si ce que l'éditeur vous laisse entrevoir n'est pas la réalité, juste une toile peinte créant l'illusion, cela ne constitue guère plus qu'une publicité un peu trop brillante...
Comment décrire ce livre ? Imaginez un roman d'aventures exotiques du XIX° siècle (nous sommes en 1866, en Nouvelle-Zélande) raconté "à la manière de" par une brillante auteure (le style est d'un classicisme irréprochable) mais qui a largement abusé des ateliers d'écrire si chers à nos amis anglo-saxons...
Construction artificielle, personnages artificiels, intrigue inutilement triturée pour installer des mystères qui n'en sont pas vraiment. Et surtout, surtout, des longueurs... interminables (ce qui est le propre de la longueur, n'est-ce pas ?)
À trop vouloir se faire plaisir intellectuellement, Eleanor Catton est passé à côté de l'essentiel : faire plaisir à ses lecteurs ! Dix jours pour atteindre la page 200, à force d'avancée pénible : je n'ai pas poursuivi (et dieu sait s'il est rare que j'abandonne la lecture d'un roman avant la fin !). Ô rage, ô désespoir...
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