Le pitch

Pour Lucky Luke, c'est le repos. Une dernière mission et enfin le calme... C'est du moins ce qu'il croit, avant qu'une petite fille au caractère bien trempé ne le menace d'une arme en criant « Les bras en l'air, coyote ! » ! Lucky Luke reprend vite la situation en main et découvre que cette petite fille, Rose, vit seule avec son frère, Casper, dans une cabane isolée, leurs parents ayant disparu.

Lucky Luke décide de les ramener au shérif, en ville... Mais il réalise vite qu'il devra, jusque-là, jouer à « la nounou » avec ces enfants particulièrement turbulents ! Un rôle totalement inattendu pour lui...

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Mon avis

Depuis quelques années, les ayant droits de Morris ont favorisé - à côté d'aventures "classiques" de Lucky Luke (plutôt pas trop réussies) - la création d'albums hommage au grand auteur.

Avec Les indomptés, c'est le sixième album de la série, sorti juste pile/poil à temps pour le centenaire de la naissance de Morris.

Deux de cinq précédents étaient dessinés et scénarisés par Matthieu Bonhomme, et c'étaient de vrais réussites (L'homme qui tua Lucky Luke et Wanted Lucky Luke, dont je parle sur le site).

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Wanted Lucky, c'était en quelques sorte un album qu'on aurait pu intitulé Lucky Luke et les femmes. Avec Les indomptés, voici désormais un Lucky Luke et les enfants.

C'est une création du grand Blutch, et c'est aussi une franche réussite, bien que dans un genre complètement différent.

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Contrairement à Matthieu Bonhomme, Blutch ne cherche pas à se démarquer sur la forme à l'univers classique de Lucky Luke.

Résultat : 44 planches - pas une de plus - 4 strips par planche avec un découpage traditionnel, ainsi que des couleurs tirées précisément de la gamme chromatique des albums de Morris et Uderzo : les lecteurs habituels de la série ne seront pas désorientés.

Par contre Blutch, s'il est une excellent dessinateur, possède un style très particulier, peut-être moins élégant que celui de Matthieu Bonhomme, mais immédiatement reconnaissable.

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1ère partie de la planche 2, encrée

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Ces personnages sont plus souples, plus déliés que ceux de Morris, avec pour certains un brin de réalisme éloigné de la BD belge traditionnelle.

Le plus choquant, pour les lecteurs, risque d'être le personnage de Lucky Luke lui-même, avec une lippe boudeuse qui lui donne un petit côté enfantin plutôt sympa.

Mais la plus grande réussite de l'album est son scénario nerveux, sinueux, où l'on rit beaucoup grâce aux "enfantillages" des jeunes personnages qui valent largement les Dalton dans le genre capricieux.

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Vous n'êtes pas prêt d'oublier Rosie l'insupportable et son frère autiste Casper !

Foncez : cet album est une réussite !