Le pitch

Et si les enfants ne naissaient que pour corriger les erreurs de leurs parents ? Nos vies familiales ressembleraient alors à des copies surchargées de ratures et de remarques - "faux", "mal dit", "à revoir" -, ponctuées de points d'exclamation ou d'interrogation.

Alfred, Enid, et leur trois enfants - Gary, Chip et Denise - sont les cinq héros de ce roman-fleuve où défilent toutes nos contradictions : le besoin d'aimer et le la guerre conjugale, le sens de la justice et l'obsession des stock-options, le goût du bonheur et l'abus des médicaments, le patriarcat et la révolte des fils, la libération des femmes et la culpabilité de tous.

Mon avis

National book award 2001.

Jonathan Franzen : tout un roman ! Ici, c'est le cas de le dire puisque pour le prix d'un roman, vous avez l'histoire de toute une famille, leur vie, leurs pensées, le bien, le mal, le sordide, le merveilleux et, toujours pour le même prix, une explication de texte au cas où, pauvre lecteur, vous n'auriez pas tout compris.

Hummm... j'ai comme l'impression que mon introduction risque d'être perçu comme critique....

Ce qui n'est pas faux, car si Franzen, c'est tout un roman, c'est aussi tout un monde. Il y a à boire et à manger, à louer et à critiquer.

Si vous aimez les personnages "too much", l'abondance de retournement de situations, l'humour féroce, la radiographie d'une certaine société en mode "punching ball", sautez sur ce roman, vous serez ravi ! (En fait, je me demande si ce roman ne ferait pas, avec une bonne adaptation, un excellent sujet pour une série TV)

Par contre, si vous n'aimez pas les indigestions romanesques dues à un abus de... tout, si le manque de foi en l'homme et dans les valeurs humaines vous dérangent, avancez à petits pas car vous risquez de déchantez un peu.

Jonathan Franzen est brillant, extrêmement brillant. Mais voilà encore un auteur américain qui le sait, parce qu'on lui a un peu trop répété, et qui ne peut pas s'empêcher de le faire un peu trop sentir à ses lecteurs.

Bref, vous l'avez compris, ce roman n'est pas tout à fait ma tasse de thé, mais je comprends très bien que cela peut être un plaisir de lecteur. Si vous êtes un adepte des ateliers de "créative writing" à l'américaine, n’hésitez pas.