Le pitch

Mileria est morte, poignardée par son propre père, et ses secrets sont morts avec elle.

Astrelia est la seule à comprendre ce qui s'est passé et n'a de cesse de découvrir qui a trahi sa soeur aînée. Mais elle n'est plus en position de force, car ce sont ses cousins qui font désormais la loi à Angleon : Hirus, l'aîné, successeur désigné du Roi, Moron, son frère en quête d'affirmation, et le discret Mederion.

Trois frères moins unis qu'ils n'en ont l'air...

Mon avis

Quelqu'un de vivant est le second tome de la série Les 5 terres, entamée en 2019. Une série destinée, selon l'éditeur, a courir sur pas moins de trente albums !

J'ai pu expliquer par ailleurs (lire ma critique du premier tome, De toutes mes forces) les moyens mis en oeuvre par les éditions Delcourt pour un tel projet.

Pour développer une saga de cette ampleur, il aura fallu mobiliser rien moins que trois scénaristes (réunis sous le pseudonyme Lewelyn), un directeur artistique, un encreur, un spécialiste de la mise en couleur et - bizarrement - un seul dessinateur, Lereculey.

Le premier tome, ambiance fantasy à la Game of thrones, était un volume d'exposition, fort réussi.

Pas moins de 60 planches pour poser les bases de l'intrigue, fort compliquée, cinq royaumes et autant de races animales se disputant la suprématie des 5 terres.

L'album se terminait par une scène tragique, digne de Shakespeare. Avec Quelqu'un de vivant, le lecteur pense donc plonger dans un cycle d’événements moins statiques, mais en fait, la réalité est plus contrastée.

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Point d'invasions, de guerres ou de grands mouvements de foule.

La série confirme au contraire sa tonalité très littéraire, avec toujours énormément de dialogues (plus encore que dans le premier volume), et les croisements d'intrigues et de complots se multiplient, pour le plus grand plaisir du lecteur que je suis !

Le sang coule, certes, de plus en plus souvent, ça déménage dur chez les grands fauves.

Tigres et lions ont un caractère... de cochon... de cochon psychopathe !

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L'histoire est complexe, les personnages nombreux, mais jamais Lewelyn ne perd ses lecteurs - complètement ferrés par l'intrigue - car le scénario est exposé avec une clarté remarquable.

Côté découpage et graphismes, on retrouve toute la virtuosité de Lereculey, qui prend très visiblement un énorme plaisir à dessiner tous ces animaux dominés par leur caractère atavique.

Un seul regret : l'importance des dialogues et la taille limitée de nombreuses vignettes ne permettent pas toujours de mettre suffisamment en valeur la beauté des dessins.

A la fin de l'album, un vaisseau prend la mer et on sort enfin de l'île d'Angléon.

Pas de doute : dans le troisième volet de la saga, ça va déménager.

Chaudement recommandé !