L’envoyé du diable
Delcourt
L’envoyé du diable
Delcourt
Le pitch
Ethan Reckless a été un agent du FBI, mais ça fait longtemps qu'il en a été viré. Depuis, il bosse à son compte et sélectionne les affaires pour lesquelles on le contacte.
On est en 1985 et tout va bien pour lui... Jusqu'à ce qu'une femme disparue dérange l'équilibre de sa vie. Il sera amené à traîner dans les bas fonds d'Hollywod pour s'en sortir !
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Mon avis
Deuxième volet de la série Reckless, consacrée aux aventures d'Ethan Reckless, un enquêteur privé qui, dans le Los Angeles des années 80, dénoue des intrigues complexes (cinq tomes publiés à ce jour).
Comme pour les autres albums, il s'agit d'un one shot qui peut se lire indépendamment du reste de la série.
Ed Brubaker, le scénariste, est un vrai cador du genre "polar réaliste".
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Les histoires dans lesquelles son héros se frayent un chemin appartiennent indubitablement au genre du polar hard boiled, bien chaud, bien glauque.
Violence, manipulations, meurtres, drogue, auquelles s'ajoutent, dans ce volume, des dérives sectaires.
Pourtant, au cours des 130 planches de l'enquête (une réussite, un vrai Tourne Page), jamais le ton adopté par le scénariste ne se complait gratuitement dans le désespoir.
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Il faut dire que le récit est porté avec beaucoup de talent, de bout en bout, par le récit à la première personne d'Ethan Reckless, une sorte d'hommage aux grands anciens comme James McCain, Raymond Chandler, Dashiell Hammett.
Et Reckless est un sacré personnage, dur et tendre à la fois qui déniche toujours une femme pour l'épauler dans son enquête.
C'est dans ce volume qu'apparait Anna, la jeune femme qui va l'accompagner dans les enquêtes suivantes.
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Côté illustrations, moins d'enthousiasme : les dessins ultraréalistes aux traits taillés à la serpe de Sean Phillips ne sont pas vraiment ma tasse de thé, même s'ils matchent avec l'ambiance créée par Ed Brubaker.
Par contre, difficile de ne pas grimacer devant la mise en couleurs de Jacob Philips qui donne l'impression d'avoir travaillé sous acide...
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Scénario malin, serré, ton immédiatement reconnaissable, personnages principaux auxquels ont s'attache très vite : pas de doute : voilà une franchise gagnante, dans un format finalement peu courant. Miam !
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