Le pitch

Ça y est, Mariette est enceinte. Manu aussi. Alors, il potasse Laurence Pernoud©, qu'il trouve très évasive sur les affres du futur papa, et il s'entraîne activement avec simulation du jour J, valises dans le vestibule et repérage du trajet. Bref, il s'angoisse.

Pour se détendre, il va au festival de BD de Château-Moignon. Ça ne le détend pas, mais il se fait un copain, le lama Dondup, dessinateur tibétain exilé et remporte la Gomme de Bronze.

Et puis, évidemment, il rate la naissance. Pendant qu'il erre dans la neige, occupé à traquer un sanglier fictif, le bébé naît grâce aux bons soins de la vieille Mortemont qui, contre toute apparence, fut (jadis) jeune, amoureuse, résistante et sage-femme. Les gens sont stupéfiants.

Mon avis

Troisième tome de la série sympathique de Larcenet et Ferri, après un premier tome un peu fade et un deuxième qui a gagné quelques couleurs, à tout point de vue.

On continue sur la lignée du second, avec un peu de non-sens, même si l'humour reste un peu gentillet et le cadre narratif trop rigide (gags systématiquement en demi-planches).

De nouveaux thèmes apportent un peu de richesse à la trame de l'histoire, avec notamment la grossesse de Mariette, la compagne de Manu, et tout un développement sur un festival de BD où se rend l'auteur.

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Malheureusement, ces nouveaux thèmes sont traités de manière terriblement convenue.

Et ce qui me dérange le plus, c'est la manière dont Ferri traite le personnage de Mariette. Elle n'a absolument, mais absolument aucune épaisseur psychologique. C'est une silhouette, point.

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Alors, quand l'histoire est censée lui accorder une place plus importante, le problème devient vraiment criant et et franchement très gênant. De quoi faire hurler les lecteurs les moins féministes !

Dommage, car le trait de Larcenet s'affirme au fil des tomes et gagne en précision et nervosité.