Le retour à la terre
Dargaud
Le retour à la terre
Dargaud
Le pitch
Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout... Quel citadin n'a rêvé d'aller s'y ressourcer ?
Manu Larcenet a chopé le virus l'an dernier. À lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change.
Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d'imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s'occuper d'un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s'observant par la fenêtre !
C'est Ferri qui s'est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n'est pas rose quand on se met au vert !
Mon avis
Le thème principal de la série écrite par Jean-Yves Ferri et dessinée par Manu Larcenet (cinq tomes au total) c'est le choc des cultures entre les gens de la ville et les gens de la campagne.
Rien de bien original, me direz-vous, et vous aurez raison, car le sujet a été traité, sur le plan humoristique, mainte et mainte fois depuis 1968.
La mécanique des gags en demi-planches (format systématique sur toute la série) du premier tome du Retour à la terre repose presque uniquement sur cela, et c'est... un peu décevant. Gentil, sympathique, mais décevant car, justement, trop gentil.
Pourtant, le dessin de Larcenet, quand on est un fidèle du journal Fluide Glacial des années 90, est immédiatement reconnaissable.
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Graphiquement très simple, à la limite de la stylisation, il fonctionne très bien, car il traduit avec beaucoup d'efficacité les pensées (ou absence de pensées !) des personnages.
Étonnant de voir comment, quelques années plus tard avec Blast, l'auteur aura évolué par vers une expression graphique à l'opposé exacte de celle-là !
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Le problème vient des gags et des personnages, qui manquent cruellement de profondeur ; quel dommage de ne pas avoir introduit un peu plus de complexité et de réalisme !
Dommage aussi d'être resté sur ce format hyper rigide de la demi-page, qui ne permet pas de donner un peu d'ampleur narrative à l'histoire.
Décevant donc, mais heureusement, les années passant, les autres tomes de la série gagneront un peu en complexité. Il est donc bon de se laisser séduire, pour mieux les apprécier.
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