Le pitch

De l'appartement familial des Quatre Cents Coups au Gaumont-Palace aperçu dans Domicile conjugal et au théâtre Saint-Georges du Dernier Métro, François Truffaut a utilisé dans ses films de nombreux décors de son quartier d'enfance, entre Pigalle et la place de Clichy. Le réalisateur ne s'aventure qu'exceptionnellement sur la rive gauche, dont l'existence n'est guère attestée que par de lointaines apparitions de la tour Eiffel.

Si l'œuvre de Truffaut est plus poétique que documentaire, elle offre cependant au spectateur d'aujourd'hui de contempler un Paris où les portes cochères ne sont pas encore condamnées par des digicodes, un Paris où le téléphone se trouve au café d'en bas, un Paris où le laitier dépose ses bouteilles à l'aube devant le rideau de fer des crèmeries... Un Paris dont le cinéma est le dernier refuge.

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Truffaut durant le tournage des 400 coups

Mon avis

L'éditeur Parigramme s'est fait une spécialité (comme son nom l'indique) de publier des livres dont le sujet principal est Paris, avec une dominante essentielle : la photo.

Beaucoup de recueils consacrés aux grandes périodes de l'histoire récente de Paris, depuis l'invention de la photographie, essentiellement. Des ouvrages absolument délicieux, indispensables à tout amateur de la photo ancienne (voir par ailleurs sur ce site mes différentes critiques).

Mais Parigramme est aussi capable de croiser les deux sujets (Paris, photo) avec un troisième, pour une "attaque" sous un angle différent : acteur, écrivain, chanteur... mais aussi réalisateur.

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C'est avec ce Paris de François Truffaut que l'on aborde pour la première la vision de la capitale à travers le filtre d'un grand cinéaste, peut-être le plus parisien de tous.

C'est avec une précision et une qualité de narration indéniables que Philippe Lombard, avant tout journaliste, s'est attaqué au sujet.

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Trois grandes parties pour cet album imprimé - comme toujours chez Parigramme - avec beaucoup de soin sur un épais papier glacé (pour un prix vraiment attractif, je tiens à le souligner).

La principale (les deux premiers chapitres) est une biographie de François Truffaut sous la loupe parisienne. Une cinquantaine de pages qui racontent, avec force détails et anecdotes passionnantes, la vie de cet homme qui aimait les femmes.

Je pensais connaître relativement bien le cinéaste, j'en ai pourtant appris énormément, découvrant en fait à quel point ses premiers longs métrages (et notamment Les 400 coups) sont autobiographiques.

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Le tournage de baisers volés

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La seconde partie de l'album aborde le sujet sous l'angle thématique (La tour Eiffel, les lieux familiers, la vie quotidienne, Paris culture, Le Paris de livres).

La dernière s'attache au corpus de l'œuvre de Truffaut : la saga Antoine Doinel.

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Une carte avec les hauts lieux de la saga Antoine Doinel

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L'ouvrage donne une part essentielle à l'iconographie, avec énormément de photos (notamment des tournages) et des affiches; mais ce n'est pas qu'un recueil d'illustrations, le texte est copieux, surtout pour l'aspect biographie, le plus intéressant.

Vous aimez Paris ? Le cinéma français ? Les deux ? Alors ce bouquin est pour vous, sans le moindre doute, ami cinéphile !