Le loup

Jean-Marc Rochette

Casterman

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Le pitch

Au coeur du Massif des Écrins, dans la vallée du Vénéon. Un grand loup blanc et un berger vont s'affronter passionnément, jusqu'à leurs dernières limites, avant de pactiser et de trouver le moyen de cohabiter.

Rochette célèbre une nouvelle fois la haute montagne, sa beauté, sa violence; l'engagement et l'humilité qu'il faut pour y survivre.

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Le loup

Mon avis

Jean-Marc Rochette a consacré l'essentiel de sa carrière à l'illustration. C'est un touche à tout éclectique capable de passer de la  BD acide pour adulte (Edmond le cochon, avec Martin Veyron) à la série SF (Le tranceperceneige, avec notamment Jacques Lob).

En 2018, il passe à la vitesse supérieure en scénarisant (avec Matz) un très épais et très impressionnant roman graphique autobiographique, Ailefroide , Altitude 3954) dont je parle par ailleurs sur ce site avec le plus grand bien.

Ailefroide racontait comment sa vie était indissolublement liée à la montagne. Avec Le loup, écrit, dessiné et sorti un an plus tard, voilà un autre récit qui parle du rapport à la nature et à haute montagne.

Et c'est un coup double, avec une nouvelle réussite !

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Le loup

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Histoire simple, simplissime devrais-je dire : le duel entre entre un loup et un berger.

Mais Rochette parvient, avec une belle subtilité d'écriture, à magnifier l'affrontement entre l'homme et la bête - un combat à mort ! - en une histoire plus subtile, complexe, en plaçant les deux "personnages" sur le même plan.

Une relation entre deux êtres vivants qui vont se combattre, avant de s'estimer.

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Le loup

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C'est vraiment plein de délicatesse scénaristique, de sensibilité et même d'émotion. Donc : j'achète !

Sauf que, une fois de plus, il y a les graphismes, qui m'empêchent à nouveau de crier au chef-d'œuvre.

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Le loup

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Car, j'en suis désolé, mais malgré le temps qui passe, je ne m'habitue pas complètement au style de Rochette, aux traits épais, rugueux, souvent volontairement imprécis.

Certains vont adorer (les ambiances de nuit de la seconde moitié de l'album sont très réussies), d'autres refermer l'album au bout de quelques planches, complètement rebutés.

Je me situe entre les deux, regrettant simplement de ne pas voir cette belle histoire portée par de belles images de montagne. Car, nom d'un schtroumpf, qu'est-ce que c'est beau, la haute montagne !

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