Le pitch

Le jour où le bus est reparti sans elle, Clémentine se retrouve coincée dans une singulière épicerie de campagne, loin de tout… mais jamais aussi près de trouver ce qu’elle cherche : des réponses à ses doutes existentiels.

Les histoires zen d’Antoine, l’incroyable épicier, l’expérience de Chantal l’écrivain, le passage de Thomas le PDG-randonneur, vont irrémédiablement changer la vision de la vie qu’avait Clémentine. Comme chacun de ces personnages, la jeune femme va essayer de trouver son chemin vers le bonheur.

Même si, comme tous les chemins, il emprunte parfois d’étranges détours…

Mon avis

Les ouvrages axés sur le "développement personnel", ce n'est vraiment pas mon truc.

Et encore, je suis poli.

Tout ce qui procède de "Vous n'êtes pas bien, je vais vous expliquer en trois coups de cuillère à soupe/ cinq leçons / huit tours de magie / dix poèmes celtiques, comment gérer vos incohérences personnelles et faire de votre vie un happening auprès duquel l'orgasme du siècle est une vaste plaisanterie", est pour moi... terriblement douloureux.

Mais en ouvrant l'album de Béka & Marko, je ne savais pas encore que j'allais naviguer dans les eaux risquées du DP, car rien sur la couverture ne le laissait envisager... si ce n'est ce titre un peu étrange.

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Le jour où le bus est reparti sans elle... pas vraiment une incitation franche et excitante à la résolution d'un suspens insoutenable, n'est-ce pas ?

Mais dès les premières planches, où le lecteur accompagne Clémentine, une jeune femme au joli petit nez en trompette, impossible de ne pas réaliser : Clémentine ne vas pas bien, et les les auteurs sont là pour lui montrer la voix du bonheur.

Planche 16 non encrée

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Sauf que j'ai fini par me laisser embarquer dans un modeste scénario (modeste, dans le sens : sans ambition affichée démesurée) absolument bourré de bons sentiments, où les principaux protagonistes passent leur temps à se raconter de brèves histoires à la morale simple, comme autant de métaphores sur la vie.

Normalement, j'aurais du mettre le feu à ce qui ressemble à du préchi-précha DP.

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Mais il est advenu que les principes énoncés par Béka (un couple d'auteurs déjà croisé par le passé) au fil des courts récits étaient assez en adéquation avec mes valeurs et mes convictions !

Comme les graphismes de Marko, tout en rondeur, avec une mise en couleurs tout en douceur de Maëlle Cosson, étaient de surcroît particulièrement agréables à l’œil, je me suis laissé mener par la voie de la sagesse jusqu'au bout de ce premier tome d'une série que je vais sans doute poursuivre.

De la feel good BD réussie, cela ne court par les rues, n'est-ce pas ?