Le pitch

Emma a un don, celui du goût. Grâce à la finesse de ses papilles, elle réussit à devenir inspectrice au prestigieux Guide Michelin. Elle réalise son rêve : découvrir les secrets des chefs. Sa mission est semée d'embûches. On l'envoie sillonner seule les routes de France pour visiter hôtels et restaurants. Il lui arrive de manger trop, parfois mal, et de se heurter au machisme du milieu. Mais guidée par sa passion pour la cuisine et par son indépendance farouche, elle vivra une extraordinaire aventure sensorielle et humaine. Cette quête initiatique la conduira jusqu'au Japon.

Inspiré de la véritable histoire d'une des premières femmes inspectrices au Guide Michelin, Le Goût d'Emma dévoile les coulisses de la gastronomie.

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Mon avis

Pour les gastronomes, Avec le goût d'Emma, voici probablement l'occasion de mettre un pied dans les coulisses du guiche Michelin.

Emmanuelle Maisonneuve raconte ici, avec l'assistance de Julia Pavlovitch au scénario et Kan Takahama, sa véritable histoire : quatre ans d'expérience comme inspectrice du célèbre guide, celui qui fait la pluie et le beau temps dans le monde ô combien concurrentiel des restaurants gastronomiques.

Poussez par la curiosité - mais comment fonctionnent-ils donc, au quotidien, ces inspecteurs qui ont parfois presque droit de vie ou de mort sur les petites et grandes tables françaises ? - je me suis lancé avec plaisir dans la lecture de cet album au format proche de celui d'un manga (voir plus bas).

Emmanuelle Maisonneuve - qui, dans la réalité, est physiquement une quasi sosie de l'héroïne, avec ses lunettes et sa frange-, raconte avec beaucoup de naturel les épreuves pour accéder à ce métier jusque là réservé aux hommes.

Sa formation (son initiation !) lui permettra de découvrir les règles quasi militaires de fonctionnement de l'institution, avant d'entamer un parcours qui la mènera dans une quête incessante et épuisante à travers le long des routes de France.

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N'attendez pas de révélations fracassantes, ne cherchez pas de scandale : ce roman graphique est avant tout bienveillant, car l'auteure porte un regard passionné - presque amoureux - sur la gastronomie.

Le scénario, linéaire et chronologique, aborde sur 200 planches la vie professionnelle mais aussi personnelle (les affres sentimentaux dans lesquels se débat l'héroïne !) d'Emma.

C'est charmant, habilement découpé et cela se lit rapidement, avec plaisir, même si l'ensemble, un peu trop "gentil", manque un brin d'humour et d'aspérités.

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La couverture de l'édition japonaise du livre

Côté visuel, les graphismes de Kan Takahama (et plus plus particulièrement les visages des personnages) plongent le lecteur dans une ambiance proche du manga et on s'attend presque à lire le volume à partir de la fin.

L'esthétisme nippon pourrait déranger certains fans de BD, mais l'inspiration et l'influence japonaise est assumée par ses auteurs, un chapitre du livre se déroulant à Tokyo rappelant qu'Emmanuelle Maisonneuve est également une spécialiste de l'archipel asiatique.

Quant aux couleurs vives et à l'insertion plutôt fun de quelques éléments photographiques dans certaines cases, c'est assez surprenant et démarque l'album d'un manga traditionnel.

Envie de faim ? Ce roman graphique est pour vous !