Le Boiseleur

T2 - L'esprit d'atelier

Hubert & Gaëlle Hersent

Soleil

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Le pitch

Le talent d'Illian, jeune sculpteur, franchit les frontières de Solidor et suscite l'intérêt jusqu'à Bélizonde, seule cité dirigée par des artistes. Un couple de grands maîtres sculpteurs, Tullio et Zenia, parvient à convaincre le jeune d'homme d'intégrer leur prestigieux atelier.

Leur souhait ? Le faire concourir à un grand événement qui leur permettrait de sauver leur atelier, leur savoir-faire...

Le boiseleur T2

Mon avis

L'esprit d'atelier est le deuxième et dernier volume de la série Le boiseleur, destiné à l'origine à devenir une trilogie.

Une fin prématurée, terriblement triste, puisqu'elle est la conséquence de la disparition tragique du scénariste Hubert.

Gaëlle Hersent, la jeune et talentueuse illustratrice des deux albums (et qui a également en partie initié le projet scénaristique), s'est donc retrouvée seule pour développer L'esprit d'atelier. Quelle épreuve et quelle responsabilité !

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Le boiseleur T2

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Le premier volume du Boiseleur s'achevait sur le départ d'Illian de la cité dont il était originaire, l'album pouvant être considéré alors comme un one shot, tant l'histoire semblait alors bouclée.

Le destin d'Illian rebondit pourtant très vite, lorsque son talent de sculpteur sur bois est repéré par un grand maître d'une autre cité, qui va le pousser à délaisser la sculpture sur bois au profit de la taille de la pierre.

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Le boiseleur T2

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Les avis des lecteurs sur cet album sont très partagés.

Certains ont trouvé l'histoire trop linéaire ou trop prévisible.

Pour ma part, le fait qu'on imagine dès le départ les développements ultérieurs du récit ne m'a du tout dérangé car j'ai été conquis par le thème principal de l'album, tournant autour du mystère de la création artistique, de la recherche de l'inspiration, et de la nature de l'essence du génie.

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Le boiseleur T2

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Peut-être un peu moins fable que le premier volume, L'esprit d'atelier rend hommage à la mémoire d'Hubert par son épilogue, une sorte de courte troisième partie (6 planches) placé en épilogue à la fin de l'album ou Gaëlle Hersent prolonge et ouvre le scénario dans la direction qu'aurait du prendre, j'imagine, le dernier volet de l'histoire.

Visuellement, j'avoue avoir été dérouté tout au long de l'album par le fait que je n'ai pas retrouvé, tout le temps, la même qualité esthétique que dans le premier volume.

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Le boiseleur T2

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Il m'a semblé dommage que Gaëlle Hersent soit allé vers une simplification des visages, dont les traits sont parfois à peine esquissés, et qu'elle ait privilégié le choix de ne pas dessiner du tout, très souvent, le fond de ses vignettes.

Un dessin moins précis, moins fouillé... quel dommage !

Car lorsque l'illustratrice prend le temps de travailler ses planches à fond, que ce soit sur certaines visions architecturales, ou pour capter la beauté d'une sculpture, c'est à chaque fois une splendeur (j'en ai placé ici quelques exemples) .

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