Le pitch

L'Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient (1978-2011) est une série de bande dessinée en six tomes, écrite et dessinée par Riad Sattouf.

Vendue à plus de 3 millions d'exemplaires et traduite en 23 langues, elle raconte l'enfance et l'adolescence de l'auteur, fils aîné d'une mère française et d'un père syrien. L'histoire nous mène de la Libye du colonel Kadhafi à la Syrie d'Hafez Al-Assad en passant par la Bretagne, de Rennes au cap Fréhel.

Ce sixième tome couvre les années 1994-2011. C'est le dernier de la série culte de Riad Sattouf.

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Mon avis

Après le succès phénoménal des cinq premiers volets de la série (près de trois millions d'exemplaires vendus, je vous jure que je ne me trompe pas d'un zéro !), voici le sixième et dernier tome d'un inoubliable roman (autobio)graphique.

Une autobiographie, donc, celle de Riad Sattouf, auteur, illustrateur, réalisateur, connu entre autres pour sa BD Pascal Brutal, mais aussi pour son film Les beaux gosses. Il tient également depuis plusieurs années une page hebdomadaire dans l'Obs (pages publiées sous le titre Les cahiers d'Esther).

Vous faites partie des égarés, ceux qui reviennent d'une retraite au fin fond de l'Australie sans avant lu les cinq premiers tomes ? Alors allez jeter un coup d’œil sur mes critiques, en commençant par là.

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La lecture (d'une traite, comme toujours), des 200 dernières planches de l'histoire de la jeunesse de Riad Sattouf est un peu triste.

Parce que c'est la fin d'une longue histoire qui vous a accompagné pendant une demi-douzaine d'années, bien sûr.

Mais aussi parce que la tonalité du récit n'a jamais été si triste.

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Non que l'auteur ait perdu son sens de l'humour, loin de là (jetez un œil plus haut sur son autodescription en ado !), mais il en fait moins usage, car il a beaucoup, beaucoup à raconter (la quantité de texte fait que le récit prend ici clairement le pas sur les illustrations).

Et puis, le temps passant, c'est la chronique familiale qui s'assombrit, avec les disparitions successives de... (non, pas de spoils !).

Plus triste, donc, un brin désenchanté aussi, bien que le récit de son passage à l'âge à adulte soit une vraie succès story : études, premières œuvres, premières amitiés professionnelles...

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Sur ce dernier point, il est fascinant de découvrir comment le hasard a poussé Sattouf sur le bon chemin.

Imaginez : c'est en rencontrant Emile Bravo (oui, celui de Spirou, l'espoir malgré tout) qu'il trouve une place dans un atelier d'artistes où ces coreligionnaires ne sont rien moins que Matthieu Sapin (devenu célèbre avec son album Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu, mais aussi avec ses chroniques du pouvoir), Johan Sfarr (que je ne présente pas) et Christophe Blain (best seller grace à Quai d'Orsay puis à Le monde sans fin).

A eux cinq, pas loin de 50 % des mégas succès BD de ces dernières années !

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Ce dernier volume retrace 17 années de la vie de Riad Sattouf et s'interrompt alors qu'il a atteint la trentaine.

Il se termine par une très jolie conversation avec le frère qu'il a enfin retrouvé et qui évoque son père.

La boucle est bouclée... et on referme l'album avec un petit soupir; comme si on avait visionné le dernier épisode d'une longue série qu'on a adorée.