Le pitch

L'Ouest sauvage n'est pas tendre avec les femmes... Une esclave en fuite, une indienne isolée de sa tribu massacrée, une veuve bourgeoise, une fille de joie et une irlandaise d'une soixantaine d'années réunies par la force des choses. Des hommes qui veulent les maintenir en cage. Des femmes qui décident d'en découdre, et ça va faire mal. Ladies with guns est l'histoire de la rencontre improbable entre des femmes hors du commun refusant d'être des victimes.

Un western iconoclaste et jubilatoire où rien ne vous sera épargné.

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Mon avis

Une BD féministe en diable, écrite par un homme (Olivier Bocquet) mais dessinée par une femme (Anlor) : voilà ce qu'est Ladies with guns.

Mais du féminisme sacrément intelligent, où les héroïnes, plutôt que de débiter un discours formaté sur les abus du déterminisme social, se battent contre les hommes avec les moyens et les armes des hommes... et leur mettent la pâtée !

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Excellente idée pour Bocquet de situer son histoire à une époque (XIX°) et à un endroit (le far west) où la violence était terrifiante et la vie terriblement précaire. Ici, pas de lutte de salon, comme dans Les bostoniennes, d'Henry James, mais bel et bien des combats de saloon !

Ce premier tome d'une série dont on a immédiatement envie de connaître la suite, est un volume de mise en place, où le lecteur découvre, peu à peu, les cinq femmes - cinq héroïnes - dont  une  - qui vont unir leur force pour survivre.

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Une mise en place qui ne s'embarrasse pas de temps faible : dès la première page, on est dans l'action, dans la survie, et cela va aller crescendo jusqu'aux quinze dernières pages, qui sont un véritable feu d'artifice qui explose tout sur son passage !

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Ah que voilà une excellente BD d'aventure qui fait, en quelque sorte, le pendant à la série La venin, d'Alexandre Astier, autre grand succès western féministe de ces dernières années !

Scénario dense, dialogues vifs, rebondissements incessants.

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Et côté illustrations, une mise en page là aussi hyper dynamique, qui explose souvent le cadre du gaufrier classique pour couvrir la totalité de la planche.

La patte d'Anlor est efficace, avec de beaux décors et des personnages croqués avec des angles.

J'ai un peu moins aimé les visages, tous taillés à la serpe, et la mise en couleurs très (parfois trop ?) contrastée d'Elvire de Cock, mais l'ensemble est vraiment sympathique...

Vivement la suite !