La zizanie
Dargaud
La zizanie
Dargaud
Le pitch
César cherche encore et toujours à faire disparaître le petit village gaulois. Cette fois-ci, il envoie Tullius Détritus, un romain peu recommandable, qui a le don de semer la zizanie partout où il passe.
Et effectivement, après une « guerre psychologique » finement menée, il arrive à semer la zizanie dans le petit village gaulois, en faisant notamment croire qu'Astérix a vendu le secret de la potion magique aux Romains contre un vase rempli de pierres précieuses.
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Mon avis
15e volume des aventures d'Astérix et Obélix, publié en 1970 (la même année qu'Astérix chez les helvètes).
A ce moment de leur collaboration, René Goscinny et Albert Uderzo sont au top de leur carrière.
Du côté du dessinateur, une maitrise technique inégalée (quel autre maitre de la BD peut donner une telle précision à un dessin d'une telle souplesse ?).
Du côté du scénariste, une capacité à développer sur un thème original une succession de planches où les effets comiques, tombent, encore et encore, parfois à chaque vignette.
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Tout le monde - ou presque ! - connait Détritus, le légionnaire romain "fouteur de merde" (désolé, l'expression lui convient parfaitement), capable de générer un conflit entre deux personnes par sa seule présence.
Un demi-siècle après la sortie de l'album, Detritus est devenu une sorte de nom commun, utilisé pour désigner les empêcheurs de tourner en rond, les créateurs de conflit, les... fouteurs de merde (désolé, j'y reviens !).
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L'exacte première moitié de l'album est un festival absolu de gags qui tombent, l'un après l'autre, générant chez le lecteur des crises de fou rire incoercibles.
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C'est là que Goscinny développe l'idée géniale de mise en scène consistant à colorer les bulles des protagonistes en vert, dès lors que le ton monte, puis en caractère gras, lorsque la colère est au paroxysme.
La seconde partie, un peu plus classique, exploite avec une impeccable rigueur les conséquences de la la mise en place de l'intrigue.
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Deux souvenirs inoubliables :
Le premier c'est une des meilleures carricatures de la saga, Uderzo croquant génialement Lino Ventura en centurion Caius Aérobus.
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Le second, c'est l'invention formidable du concept absurde de la "guerre psychologique", personnifiée par le minus habens Savancosinus.
Petite tête, grosse massue !
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La zizanie ? Un des meilleurs remèdes connus contre la morosité !
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